Une pièce de Mark Hampton et Mary Louise Wilson. Adaptation française de Jean-Marie Besset et mise en scène de Jean-Paul Muel.
Il fallait une comédienne géniale pour nous servir ce personnage de Diana Vreeland, puissante rédactrice en chef du magazine Vogue dans les années 60. Cet incroyable personnage parvient, en dépit de ces agissements qui virent aux agitations d’un être qui se débat dans un monde qui lui échappe, à émouvoir.
Par son veuvage, bien sûr, mais aussi ses petites manies de femme seule, ses rides qu’elle ne masque pas malgré un grimage outrancier voire décadent, et ces gestes au bord de la caricature. Lucide jusqu’à l’autodérision, elle n’en est pas moins pitoyable, à attendre un hypothétique visiteur, à converser avec un interphone, enfermée dans sa tour d’ivoire et dans cette gestuelle de maniaque.
Et puis il y a le texte truffé d’aphorismes fleurant bon la frivolité d’un monde où mensonges par omission, et contrevérités flirtent avec les hypocrisies. Une pépite !
Horaire : 20h45