Écrites en 1925 pour n’être publiées qu’en 1972, les Felix-Szenen appartiennent aux derniers travaux de Robert Walser, les «microgrammes», feuillets volants dont les textes, à l’écriture minuscule au point d’être illisible, restèrent inachevés. Quelques années après leur rédaction
Walser est interné et cesse d’écrire.
Félix, s’il n’a que quatre ans au début de la pièce, n’est pas un enfant. Il est un enfantement, l'éclosion d'une pensée se dérobant au simulacre de la société des hommes. Félix dévisage ses aînés, éprouve leurs stratagèmes, dissèque leurs devoirs et leurs responsabilités. Transgressant le monde adulte pour arpenter les territoires en marges des frontières que celui-ci s'est érigé. Le
parcours de Félix, comme le fut celui de l’écrivain, est celui d’un désapprentissage, le cheminement morcelé d’une dématuration morale et d’une désintégration sociale. Nous
voudrions voir dans le Félix de Walser une petite histoire emprunte de la fureur d'un immense soulèvement: celle d'un homme écrivant un poème pour disparaître entre ses lignes.
De Robert Walser
Mise en scène: Quentin Bonnell
Dramaturgie: Alexandre Plank
Création lumière: Frédéric Brémond
Régie générale: Eric da Graça Neves
Avec: Quentin Bonnell, Raphaël Ferret
Perrine Guffroy, Emilien Malaussena, Romain Picolet
Editions Zoé
Traduction/ Gilbert Musy
Remerciements au Théâtre National de la Colline
et Robert Walser Archiv, Zürich
Lundi 1er octobre à 19h00
Mardi 2 octobre à 21h00
Grande salle
Deuxième édition de ce festival de jeunes metteurs en scène, réunissant la nouvelle promotion 2007 du Master professionnel « Mise en scène et dramaturgie » de l’université Paris X-Nanterre et le collectif ADN 118 regroupant ceux de la promo 2006. Cette fois, ils envahissent les trois salles de la MC93. Le temps d’un festival, ces jeunes metteurs en scène proposent leur généreux bric à brac d’esthétiques et son cortège de singularités, composé d’une création collective [KAZANOVA]
signée ADN 118 et douze esquisses de la promotion 2007 (START). Autant de propositions pour une traversée d’abondance où des metteurs en scènes préfèrent se réjouir de leurs différences plutôt que de se rassurer sur leurs points communs.
Un nouvel archipel théâtral à explorer durant deux semaines où les artistes et le public peuvent se raconter et se rencontrer.