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· Publié le 3 septembre 2010 à 13h55
C'est assurément l'évènement spectacle de la rentrée. L'actrice Clotilde Courau, égérie de grands réalisateurs internationaux et chanteuse reconnue, pose ses valises aux "Crazy Horse" du 19 au 29 septembre 2010 pour la revue "Les nuits d'une demoiselle", une série de représentations exclusives composées de 4 numéros inédits crées sur mesure par Ali Mahdavi, le directeur artistique du temple parisien de la féminité. À cette occasion, SAP a rencontré la belle Clotilde pour un entretien exclusif...
Clotilde Courau au
"Crazy Horse", c'est plutôt surprenant non?
(Rires)... Non, quand on
se penche sur ma carrière, on peut se rendre compte que je n'ai jamais été là
ou on m'attendait. Ma carrière est basée sur le contre-pied et les surprises.
On m'a retrouvé entrain de chanter pour la première fois au TNP dans le
spectacle musical d'"Irma La Douce", puis dans le "Poulpe",
donc surprenant pas tellement quand on me connaît en tant qu'artiste.
Comment est venue
l'idée de te produire sur la mythique scène du "Crazy Horse"?
Je connaissais bien d'Ali
Mahdavi et surtout son travail photographique. Il a un talent et un goût
exquis. Il est venu me voir et m'a demandé ou j'en étais dans la création de
mon spectacle. Quand je lui ai dit que j'avais beaucoup de mal à trouver un financier,
il m'a proposé de venir au "Crazy Horse" car il savait que chanter,
interpréter, danser c'était ce que j'aimais faire. Entre-temps j'ai trouvé un
producteur, mais l'envie de me produire au "Crazy" est restée, alors
on a commencé à évoquer les différents tableaux me mettant en scène.
Quelle image avais-tu
du "Crazy Horse"?
Franchement aucune, je
ne connaissais pas. Enfin, je connaissais de nom, mais je n'étais jamais venue.
Maintenant que je vais m'y produire en septembre, je connais parfaitement
l'histoire de cet endroit de légende. En m'imprégnant de l'atmosphère, j'ai
vite compris que le "Crazy", c'était de la haute couture dans le
domaine de la féminité et de la mise en avant du côté sensuel de chaque femme.
Le Crazy Horse, pour moi c'est le temple de la femme. Quand je vois le travail
d'interprétation des danseuses et le travail de Philippe Decouflé avec Ali
Mahdavi je me dis qu'on est vraiment dans une créativité, dans un goût, dans un
érotisme et dans une sensualité incroyable.
Et toi, quel style de
femme seras-tu sur scène?
(Rires)... On est entrain de
travailler là-dessus justement ! Je serais un peu multiple, sensuelle,
forte, insoumise, mutine, coquine, frivole, profonde...
Ca en fait des femmes
(rires)! Les gens qui te connaissent vont-ils être surpris ?
(Rires) Je ne pense pas.
Ceux qui me connaissent dans ma vie d'artiste ne vont pas trouver ça étonnant,
mais j'espère quand même les surprendre. J'espère réussir le pari de surprendre
les gens qui m'ont jamais vu sous ce jour. Le fait d'interpréter la femme avec
beaucoup d'humour et de légèreté est un challenge pour moi. J'espère faire de
cette revue un moment fort dans ma carrière.
Le "Crazy
Horse", c'est un défi pour toi?
Non, pas vraiment, le vrai
défi c'était la création de mon spectacle, de trouver un producteur et après,
de me produire sur la scène de l'"Européen". C'était mon spectacle,
donc il n'y a pas d'excuse, pas de metteur en scène, pas une maison mythique,
juste quelques idées qui traînent dans ma tête, une voix, un piano et une guitare.
Ca c'est un vrai défi.
On dit que bosser au
"Crazy Horse" c'est très physique...
(Rires) Il est là le
vrai défi ! Je me suis beaucoup demandée si j'allais pouvoir tenir pendant
les 10 jours. Donc je travaille beaucoup pour ça. Pour un show comme celui-là,
il n'y a pas de relâche dans le corps, à chaque moment il y a une tenue, une
rigueur, une discipline. Sur scène, tout cela à l'air extrêmement naturel, mais
il faut imaginer tout le travail qu'il y a derrière. Il faut tenir deux shows
par jour et trois le samedi donc c'est très exigeant. Les filles se remplacent,
alternent entre chaque numéro, mais moi, personne ne me remplace pendant 10
jours (rires) !
Tes costumes seront
créés spécialement pour toi par Roberto et Eva Cavalli. J'imagine que c'est un
grand bonheur ?
C'est un immense bonheur
de porter les créations de ce génie. Roberto est génial à tous les niveaux. Déjà
c'est un Toscan, et quand on connaît l'Italie, on sait ce qu'est un Toscan
(rires). Il a de l'humour, de la drôlerie, avec un goût hors du commun pour les
femmes. Il a toujours su les habiller et les mettre en valeur. Au niveau de la
tenue de soirée, du glamour, de la femme qui s'assume dans sa sensualité et
dans son érotisme il est extraordinaire.
Quels sont tes
endroits préférés à Paris... À part le "Crazy Horse" bien sûr...
(Rires) J'adore le
"Théâtre du Châtelet" et sa programmation, je trouve cela génial, que
ce soit pour des pièces de théâtre ou des comédies musicales. Pour mes endroits
préférés, je suis obligée de te citer le Mathis, c'est comme une deuxième
maison pour moi. J'y vais exclusivement pour Gérald ! Mais j'ai pas mal de
lieux privilégiés, comme les parcs ou le musée de Beaubourg.
INFOS PRATIQUES
"Les nuits d'une demoiselle" ou Clotilde Courau au "Crazy Horse" du 19 au 29 septembre 2010
- Du dimanche au vendredi : 2 représentations : 20h15 et 22h45
- Le samedi : 3 représentations : 19h - 21h30 et 23h45
- Prix : le spectacle et la 1/2 bouteille de champagne : 90 € par personne
- Renseignements et réservations : 01 47 23 32 32 - reservation@lecrazyhorseparis.com