Dès le 22 janvier prochain, découvrez Bruno Putzulu dans une pièce contemporaine d'Albert Camus et intitulée "Caligula".
De Bruno Putzulu, on connait surtout son jeu d'acteur dans des films tels que "Monsieur N." d'Antoine De Caune, "Père et fils" de Michel Boujenah, "l'Appât" et "Holy Lola" de Bertarnd Tavernier ou encore, plus récemment, "La Fabrique des Sentiments" de Jean-Marc Moutout.
Mais Bruno Putzulu a fait ses débuts au Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1990 puis à la Comédie-Française de 1994 à 2003. C'est donc tout naturellement qu'il se tourne au départ vers le théâtre. Il débute alors en 1990, dans "Lorenzaccio" d'Alfred de Musset, puis en 1991 dans "Le Barbier de Séville" de Beaumarchais ou encore dans "Les Fausses Confidences" de Marivaux, en 1997. Au total, il interprète plusieurs personnages dans près de 13 pièces classiques et contemporaines.
Du 22 janvier au 5 février 2011, il sera de retour sur les planches de l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet dans "Caligula", une pièce écrite par le mythique Albert Camus.
De Camus ou de Caligula, on peut se demander qui est le plus fou. Transformer un empereur romain sanguinaire en héros romantique, en désespéré qui seul connaît le secret de son désespoir, donner une raison à sa folie, et envisager son assassinat comme un "suicide supérieur"… Voilà qui ne manque pas d’audace.
Mais Albert Camus n’a que 25 ans lorsqu’il écrit, en 1938, la première version de sa pièce, inspirée par la lecture des Douze Césars de Suétone. "Obsédé d’impossible, empoisonné de mépris et d’horreur", le Caligula qu’il imagine "tente d’exercer, par le meurtre et la perversion systématique de toutes les valeurs, une liberté dont il découvrira pour finir qu’elle n’est pas la bonne".
Après la guerre et la barbarie nazie, Camus retravaillera la pièce, qu'il continuera d’amender jusqu’en 1958. Mais c’est la version initiale, très rarement montée, de cette "tragédie de l’intelligence" que Stéphane Olivié Bisson a choisi de mettre en scène. Une œuvre de jeunesse dont il souligne le caractère "intuitif, instinctif, ambigu et extrême". Pour "son aptitude au funambulisme, sa force, sa vista comique et sa vulnérabilité quasi enfantine", il a offert à Bruno Putzulu le rôle principal et impérial – que Camus envisageait d’abord d’interpréter lui-même.
Caligula, à l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet, du 22 janvier au 5 février 2011
Tarif : 33 €