Adriana Mater se passe dans un pays en guerre. Il n’est pas nommé, mais fait fortement penser à telle ou telle région des Balkans à la fin du XX siècle. Adriana, jeune femme passionnée, est victime d’un viol : enceinte, elle refuse d’avorter. ». L’enfant est le mien, non celui du violeur », dit-elle à sa sœur. C’est aussi pour se rassurer : cet être naîtra avec les deux sangs, celui de la victime et celui du bourreau. « Sera-t-il Caïn ou Abel ? » se demande Adrian. Devenu adulte, son fils Yonas apprend que son géniteur, qui avait fui le pays à la fin de la guerre, est de retour. Il promet de le tuer…
Adriana Mater pose les questions éternelles de la condition humaine : peut-on donner la vie dans un temps de mort ?...Doit-on pardonner en toutes circonstances ? Le pardon est-il lâcheté ou courage ? Sommes-nous obligatoirement victime de notre héritage culturel ou familial ?
En sept tableaux, l’écrivain renvoie chacun à sa condition d’humain et à sa capacité intrinsèque à continuer à vivre au-delà de l’horreur et à pardonner.
Adaptation du livret d’Opéra Adriana Mater d’Amin Maalouf
Mise en scène : Grégory Barco
Avec : Anthony Boullonnois, Anna Moret, Sonia Nemirovsky, Patrick Raynaud, Caroline Rochefort
Musique : Vanasay Khamphommala
Du mardi 1er avril au dimanche 6 avril 2008 à 19h00.
30 euros