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La Rédac · Publié le 2 septembre 2008 à 10h37
Les Kooks partageront l'affiche du Zénith avec CSS (Cansei de Ser Sexy, littéralement " fatigué d'être sexy ") et Mystery Jets dans le cadre du festival des Inrocks. lls clôtureront ainsi leur tournée en France le 17 novembre.
Ces Anglais de Kooks, du haut de leur vingt piges, ne laissent pas indifférent. Il n'y a qu'à les voir débouler, les cheveux en bataille, élancés dans leur slim bien moulant, bardés de leur blouson en cuir, eux aussi moulants, et cabossant la scène de leurs chaussures tanées à pointe et à talon.
Luke Pritchard, le chanteur du groupe, nage dans son redondant t-shirt tunisien à manches longues autant qu'il se balade dans les aigus avec sa voix si british et si... particulière. C'est cela qui en agace plus d'un d'ailleurs, cette voix d'adolescent épleuré, criant de toutes ses entrailles, et les textes qui vont avec (c'est qu'il s'est fait jeté après trois ans de relation avec la talentueuse chanteuse Katie Melua, on peut le comprendre). Sa voix, du plomb il en a fait de l'or puisqu'il avait à l'origine un problème grave d'élocution. C'est cela que ses fans adorent aussi, surtout les minettes de 15, allez 16 ans, pour rester dans le cliché. Il n'y qu'à voir
cette vidéo de la Blogothèque où des lycéennes, un bon paquet de lycéennes (à moins que ça ne soit des collégiennes??) reprennent en chœur les paroles de Ooh La, un des singles de leur premier album Inside In/Inside Out.
Et pourtant les Kooks (nom qui vient du titre d'une chanson de Hunky Dory, du gigantesque David Bowie) sont principalement populaires au Royaume-Uni, leur patrie. Cette patrie à laquelle ils empruntent la culture de la mélodie à la manière des Beatles (auxquels on les compare parfois, sans doute avec trop de précipitation), cette liberté d'expression à la manière des Kinks (auxquels ils se comparent parfois eux-mêmes, sans doute aussi avec trop de précipitation), et ce son pop bien aiguisé.
Les Kooks seront donc au Zénith, aux côtés de CSS et de Mystery Jets le 17 novembre dans le cadre du festival des Inrocks. A savoir : les Kooks en live, c'est tout bon si vous voulez revivre les morceaux des deux albums, car tout est sinon assez prévisible. Comme il est difficile de les apercevoir en acoustique sur Paris, on vous mettra quelques liens parmi les meilleurs en bas de page. C'est tout de même unplugged que tout le talent de ces jeunes de Brighton se démontre, où le rythme bien sec de la Maton de Luke se mêle aux variations abîmées des doigts de félins de Hugh Harris, l'autre guitariste du groupe.
Seront sans doute repris des morceaux de leur premier album et de leur second, Konk, sorti en 2008. Les deux ont été produits par Tony Hoffer, qui est aussi le producteur des derniers albums de Beck, Belle & Sebastian, Phœnix, et de 10,000 Hz Legend du groupe d'easy listening français Air.
The Kooks (Hugh Harris à gauche, Luke Pritchard à droite) dans le Black Cab, un Blogothèque-like, jouent Tick of Time (chanson bonus de leur second album) et Ooh La, un de leurs classiques
Always Where I Need to Be, avec lequel on a été martelé pendant tout l'été à la radio
Une reprise du tube de Gnarls Barkley, dans les rues de Paris