La 20ème édition du Festival Les Femmes s’en Mêlent n’est pas encore finie mais la dernière soirée de concerts organisée au Divan du Monde et chez Madame Arthur s’est tenue ce mercredi 29 mars 2017. Une soirée à laquelle nous avons encore eu le bonheur d'assister.
Car autant vous le dire mais nous n’avons en rien été déçus par ces 5 artistes féminines que sont Pi Ja Ma, Itasca, Lowly, Vale Poher et Sóley. En vérité, nous avons même eu deux immenses coups de cœur.
Mais avant cela, nous avons fait connaissance avec Pi Ja Ma. Derrière ce drôle de nom se cache la française Pauline De Taragon. Encore étudiante, la jeune artiste était accompagnée d’une batteuse et de deux guitaristes dont Theodora, déjà connue à travers son ancien groupe « Theodore, Paul & Gabriel ».
Ensemble, ils ont proposé une pop française fraîche et acidulée avec quelques morceaux aux influences 60’s – plutôt dansants - mais aussi des ballades mélancoliques.
Avec son t-shirt à l’effigie de son groupe, la chanteuse Pauline a enchaîné les morceaux dont son hit « Radio girl » mais aussi « By The River », « In The Air », « Little Boy » ou encore « Sugar Sugar » sans oublier une reprise plutôt réussie de Nirvana! Après le set, Pauline s’est même octroyée quelques dédicaces (et dessins) de ses vinyles au stand du merchandising.
Ambiance totalement différente chez Madame Arthur avec le show très intimiste de Kayla Cohen, plus connue sous le nom de scène d’Itasca.
C’est guitare à la main et assise sur une chaise que cette New-Yorkaise, aujourd’hui basée à Los Angeles, a choisi de se présenter à son public français. Il faut dire que les mélodies proposées ne poussent pas l’assemblée à danser. Avec Itasca, on se laisse plutôt bercer par une folk mélancolique. On s’imagine alors sur les grandes routes de l’Ouest américain, au volant d’une vieille mustang, les cheveux au vent…
Pour se réveiller comme il faut après tout ça, on ne pouvait pas mieux rêver que Lowly sur la scène du Divan Du Monde! Le quintet Danois a littéralement séduit nos oreilles grâce à un savant mélange de rock, dream pop et noise.
Lowly n’a pas fait les choses à moitié tant sur la light que sur la set list, dominée par leur premier LP baptisé "Heba".
Energie à revendre, harmonie entre les membres et voix planantes des deux chanteuses Nanna Schannong et Soffie Viemose ont fait de ce show un véritable coup de cœur et une envie folle de les (re)découvrir en live!
Retour chez Madame Arthur peu avant 22h pour découvrir le projet solo de la Française Vale Poher, guitariste et chanteuse du groupe Mensch.
Seule sur cette petite scène, uniquement accompagnée d’une mixette, l’artiste nous a donc dévoilé en exclusivité quelques-uns de ses nouveaux morceaux.
Avec de jolis textes écrits en français, Vale Poher a choisi de les mettre en musique et de les chanter dans un style plutôt électro minimale assez séduisant.
Enfin, le clou de la soirée s’est fait avec notre second coup de cœur : Sóley.
De son vrai nom Sóley Stefánsdóttir, cette Islandaise se fait trop discrète sur les scènes parisiennes à notre goût. Heureusement donc, le festival LFSM était là pour rectifier le tire et la mettre en avant à l'occasion de sa 20ème édition.
Comme beaucoup de ses compatriotes, Sóley n’est pas à son premier projet musical. La chanteuse et musicienne avait déjà fait parler d’elle via le groupe Seabear au côté de Sindri Már Sigfússon, plus connu sous le nom de scène de Sin Fang.
Depuis 2010, Sóley s’est donc lancée dans un projet solo en publiant en 2011 l’excellent "We Sink" suivi en 2015 de "Ask the Deep". Le 5 mai prochain, elle proposera son nouvel et troisième opus intitulé "Endless Summer".
Nous avons donc eu l’immense privilège de découvrir en avant-première quelques nouveaux morceaux, plus exactement trois : le titre éponyme, « Never Cry Moon » puis « Úa », écrit pour sa fille.
Accompagnée d’une pianiste/vocaliste et d’un guitariste/bassiste, Sóley, cachée derrière ses imposantes lunettes, semble possédée derrière son piano, livrant de somptueuses compositions à la fois oniriques et mélancoliques.
Elle n’hésite pas à revisiter certains morceaux dont « One Eyed Lady » ou encore « Devil » avant d’achever ce fabuleux set sur une puissante et saisissante version de « I’ll Drown ».
Une fois de plus, on remercie le festival pour la mise en lumière de ces artistes féminines de talent, trop souvent mises de côté…
Rappelons que le festival n’est pas fini et se poursuit ce soir avec, à La Gaîté Lyrique, Little Simz, Sônge et Tia Turn Tables. Demain, direction le Trianon pour danser sur les sons de Austra, Pixx et Sandor avant un final en apothéose au Trabendo en compagnie de Barbi(e)turix, Rebeka Warrior (Sexy Sushi DJ Set), Corine, Morgan Hammer, Nova Twins et Tia Turn Tables.
Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.