Après treize ans de carrière, sept albums, cinq maxis, et des centaines de concerts sur plusieurs continents, vous pensez forcément connaître Zenzile par cœur? Pourtant, si vous les suivez vraiment depuis leurs débuts, vous savez probablement une seule chose : on ne peut absolument pas prévoir à quoi ressemblera un nouvel album des Angevins avant de l'avoir écouté.
Car, plutôt que de s'enfermer dans une chapelle musicale précise, le quintette a toujours préféré se concentrer sur un son ample et chaleureux, devenu depuis une véritable marque de fabrique, avec une basse qui emporte tout sur son passage et des guitares qui s'envolent.
Depuis le début, Zenzile s'amuse ainsi avec les mêmes ingrédients (post punk, dub, folk, rock planant, soul jazz...) tout en variant savamment les dosages à chaque nouveau disque pour donner sa saveur finale à telle ou telle sortie.
Pour ce «Pawn Shop», les Angevins ont laissé plus que jamais libre cours à leurs tentations «pop». A prendre au sens formel du terme bien sûr. Seuls deux instrumentaux resurgissent en effet d'une vie antérieure, sinon les huit autres titres sont portés par les chants des vieux complices Jamika Ajalon et David K. Alderman (Warehouse), et ce dans des registres où on ne les imaginait pas nécessairement.
Ce huitième album studio se veut donc plus serein que son prédécesseur, «Living In Monochrome», pour lequel le groupe s'était alors senti le besoin de laisser gronder les guitares.
Aujourd'hui, Zenzile semble avoir trouvé le juste équilibre entre simplicité et exigence. Les cordes et les claviers, plus présents que jamais, sont ainsi à la base de mélodies que le groupe n'osait peut-être pas par le passé.
Zenzile ne s'interdit rien. Et ne s'oblige pas plus.
Horaire : 20h00 (ouverture des portes à 19h)
Tarif : 24,20 euros