Hooverphonic en concert à l'Alhambra : on y était, on vous raconte

Par Caroline de Sortiraparis · Photos par Caroline de Sortiraparis · Publié le 29 mars 2024 à 11h04
La voix de Geike Arnaert qui nous avait tant manqué, un quatuor à cordes, des morceaux que l’on a plaisir à réécouter, le tout saupoudré d’une note d’humour belge signée Alex Callier : voilà tous les ingrédients fournis par Hooverphonic pour nous faire vivre une très belle soirée à l’Alhambra. Retour sur le concert donné par le célèbre groupe belge ce jeudi 28 mars 2024 à Paris.

Dans un groupe, les séparations et les départs ne sont pas rares. Lorsque Geike Arnaert a annoncé quitter Hooverphonic en 2008, après 10 belles années de collaboration aux côtés d’Alex Callier et de Raymond Geerts, la nouvelle n’a pas été facile à digérer pour les fans. Il faut dire que la chanteuse et musicienne a participé aux albums les plus incontournables produits par Hooverphonic. On pense bien sûr à "Blue Wonder Power Milk" et "The Magnificent Tree", mais aussi à "Hooverphonic Presents Jackie Cane".

Remplacée un temps par Noémie Wolfs, Geike Arnaert décide finalement de revenir en 2020, et de reprendre la route aux côtés de ses acolytes afin de défendre l’opus "Hidden Stories". Ce printemps, le groupe belge de trip-hop, phare à la fin des 90’s et début 2000, nous revient avec un nouvel opus intitulé "Fake is the new dope". L’occasion pour Hooverphonic de remonter sur scène pour le plus grand bonheur de nos oreilles. Ce jeudi 28 mars 2024, le groupe était ainsi de passage à Paris avec une date (sold out) à l’Alhambra.

C’est à 20h40 que Hooverphonic débarque sur scène avec, surprise, un quatuor à cordes (violons, alto et violoncelle), histoire de rendre ce show encore plus intense et émouvant. Car l’émotion était bel et bien au rendez-vous ce jeudi soir à l’Alhambra.

Dans la salle, les jeunes se font rares. On peut même dire que les têtes aux cheveux grisonnants occupent en grande majorité la fosse et l’étage de l’Alhambra. Sur scène, Geike Arnaert, Alex Callier et Raymond Geerts, également entourés d’un guitariste, d’un batteur et d’un claviériste, ont eux aussi pris quelques rides. Mais pas leurs morceaux qui semblent avoir traversé les époques sans difficulté. Car Hooverphonic a su évoluer avec son temps, passant du trip-hop à des morceaux plus acoustiques puis plus pop.

Ce soir-là, à l’Alhambra, Geike Arnaert accapare tous les regards. Vêtue d’un costume noir, d’une chemise blanche et d’un chapeau haut de forme, la chanteuse débarque sur scène sous un tonnerre d’applaudissements. Et c’est avec le titre « Cheek to Cheek » que le groupe débute le show, porté par une mise en scène style cabaret.

Rapidement, Geike Arnaert laisse tomber la veste et poursuit le set en alternant nouveaux titres, comme l’entraînant « Don’t Think » et le surprenant « Por Favor » et anciens tubes. Le groupe se permet même une reprise d’une reprise : la fameuse chanson « Le Temps qui court » revue et corrigée par Alain Chamfort, elle-même adaptée du titre « Could It Be Magic » de Barry Manilow et Adrienne Anderson de 1973. Pari difficile pour Hooverphonic, mais réussi !

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L'émotion est à son climax, lorsque Hooverphonic enchaîne trois morceaux phares issus de sa discographie, à commencer par « Eden », la plus belle chanson du groupe selon le père d’Alex Callier. Le voyage musical dans le passé se poursuit avec le sublime « Vinegar & Salt », proposé ici dans une somptueuse version épurée (clavier et voix) où l’on ressent toute la fragilité et la beauté de la voix de Geike. Certainement, le plus beau moment musical de la soirée de notre côté. Enfin, Hooverphonic enchaîne avec le très beau « Jackie Cane », autre titre phare extrait de l’opus "The Magnificent Tree".

Alors qu’arrive la fin du concert, le groupe décide de satisfaire toutes les attentes du public en interprétant l’incontournable et indémodable « Mad About You ». Un classique du genre qui fait toujours son petit effet, même près de 25 ans après sa sortie.

Entre chaque morceau, Geike Arnaert se veut plus discrète et en retrait, tandis qu'Alex Callier n’hésite pas à prendre la parole (peut-être un peu trop longuement par moment d’ailleurs) pour évoquer les anniversaires de leurs différents albums, le film « C'est arrivé près de chez vous », sa dépression ou encore pour plaisanter sur son nom proche du mot « escalier ». Fous rires dans la salle.

Les échanges avec le public, en l’occurrence un Espagnol et un Américain présents dans l'assemblée, ne sont pas rares non plus. Bref, voilà un groupe accessible qui aime le contact et discuter avec ses fans. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les membres d'Hooverphonic iront à la rencontre de leur public à la fin du show, histoire de signer quelques exemplaires de leur nouvel album.

Afin de combler ses fans, Hooverphonic n’hésite pas à assurer deux rappels, notamment marqués par une nouvelle tenue vestimentaire très dorée pour Geike, histoire de rayonner en interprétant avec brio le tube « Sometimes ». Et c’est avec « Fake Is the New Dope », le titre qui ouvre le nouvel opus, que Hooverphonic choisit de terminer ce très beau set d'environ 1h30, entre volupté et frissons.

Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.

Informations pratiques

Lieu

21, Rue Yves Toudic
75010 Paris 10

Calcul d'itinéraire

Site officiel
hooverphonic.com

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