Tous les ans, depuis 2002, le Prix Constantin récompense l'album d'un artiste révélé au cours de l'année écoulée. Un prix important et déterminant dans la carrière d'un chanteur ou d'un groupe, puisque ce fameux prix, met en lumière des artistes, d'ordinaire, peu médiatisés. Le Prix Constantin, très convoité, constitue ainsi un sacré tremplin! Alors quel est le cru sélectionné pour cette nouvelle édition? La réponse, tout de suite!
Premier artiste en lice, Arnaud Fleurent-Didier son album "La reproduction".
Arnaud Fleurent-Didier compose et multi-joue tout seul dans une cave humide, Place de Clichy. Il écrit comme un poète, amour, trahisons, choix, ambitions.
Ben l'oncle Soul, avec l'album au nom éponyme "Ben l'oncle Soul"
Ben L'Oncle Soul ne pouvait échapper à son destin. Bercé avec Otis Redding, puis biberonné à Aretha Franklin, son enfance fut ainsi rythmée par Ray Charles, Sam Cooke, Donny Hattaway ou Marvin Gaye. Il ne s'en doutait pas encore, mais la discothèque maternelle connaissait déjà le nom de son futur employeur : Motown. Une évidence, tant le Tourangeau trempe depuis toujours dans le groove du label de Berry Gordy.
Camelia Jordana, avec l'album éponyme "Camelia Jordana"
C'est un feeling pop déstabilisant qui vous saisit le corps, l'esprit et vous laisse avec des images de paradis perdus mélodiques. C'est la certitude d'être tombé (de haut) sur une voix singulière.
Camélia Jordana a aujourd'hui 17 ans. Sensible, spontanée, curieuse de tout, déstabilisée par les premiers chagrins d'amour qui viennent (presque) toujours au mois d'août. Pourtant son premier album est impossible à dater.
Carmen Maria Vega avec "Carmen Maria Vega"
Menteuse, alcoolo, va-de-la-gueule, hâbleuse, mal dans sa peau, vindicative, le personnage des chansons de Carmen Maria Vega n'est pas toujours fréquentable. Entre chanson traditionnelle, fables punk, rock néo-réaliste et swing manouche, elle chante à la première personne des émotions musquées et des portraits acides dont on peine à croire qu'ils ressemblent vraiment à cette guatémalto-lyonnaise brune comme la nuit et lumineuse comme la lame de rasoir.
Féfé, "Jeune à la retraite"
Sur ses papiers d'identité, il est inscrit : né le 18 janvier 1976 à Clichy la Garenne. Sa renaissance a lieu aujourd'hui avec la sortie de son premier album solo : Jeune à la retraite, un disque dont il vient d'accoucher, non sans douleurs et qui après la première écoute a inspiré un joli mot à sa compagne : « ENFIN » ! Enfin, FéFé chante ! Ce guerrier samouraï, membre fondateur du Saïan Supa Crew en 1997, n'osait pas porter haut sa voix au milieu de ses acolytes, Vicelow, Sly the Mic Buddah, Sir Samuel, Leeroy et Specta. Féfé a pris le temps d'une retraite pour sortir le meilleur de lui-même.
Féloche, "La vie cajun"
Fêlé Féloche ? Pas tout à fait. Quoique ses chansons douces-amères laissent percer entre les lignes un regard décadré des visions académiques, à l'image de son parcours hors du commun. Du punk ukrainien à l'electro cajun, le petit Parisien a fait un sacré bout de chemin. Avec une idée en tête : dédoubler le ternaire dans le binaire. Et un instrument fétiche en main : une mandoline, qui lui a permis de retrouver le bon sens du blues-folk d'avant l'électricité.
Gush, "Everybody's God"
Ouvrons d'abord notre dictionnaire d'anglais à la lettre G. Au sens premier, « gush » signifie « jaillissement ». Que ces jeunes musiciens aient choisi de répondre à ce nom ne tient pas seulement à son côté catchy. Car ici ce sont bien quatre énergies créatives distinctes, celles de Yan, Xavier, Mathieu et Vincent, qui s'expriment à l'unisson.
Hindi Zahra, "Handmade"
Sitôt qu'elle pose ses lèvres sur le micro, l'oreille se tend tout doucement, irrésistiblement. Un rien de nonchalance dans les reins, un zeste de swing ajusté dans le chant, un léger voile dans la voix, Hindi Zahra décline ses mélodies originales, de douces ondulations de fréquences. Les guitares l'accompagnent sans forcer sur les traits, d'un accent manouche entre les lignes, d'une virgule tout de blues majuscule. A chaque instant, le temps se suspend. A tout moment, elle fait rimer intensité et intimité, des vibrations poétiques, taillées dans le velours d'un timbre félin.
Stromae, "Cheese"
L'art n'a jamais fait le style et le style n'a jamais fait l'art. Le nouveau visage de la génération new beat, Stromae, sort son premier album « Cheese ».
Le son de Stromae, principalement influencé par la new beat, propose une version plus « dansante » de la technotronic et de la house underground Belges du début des années 90.
Zaz, "Zaz"
Certains artistes semblent arriver de nulle part et pourtant, quand on s'attarde réellement à leur parcours, on s'aperçoit qu'ils ont franchi une à une les étapes qui mènent à la reconnaissance des pairs et du public. C'est le cas de ZAZ, cette chanteuse à la voix puissante et légèrement voilée, voire un tantinet rauque et écorchée, qui vient d'atterrir chez les professionnels de la chanson après une suite d'expériences aussi diversifiées que divertissantes.
Retrouvez tous ces artistes en concert le 12 novembre 2010 à l'Olympia, et découvrez le lauréat du Prix Constantin 2010 le même soir!