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· Publié le 21 janvier 2011 à 15h49
Venue au slam à l’âge de 57 ans, Milouda Chaqiq s’est emparée de la scène pour en faire une tribune d’expression et transmettre un message : son combat pour la liberté des femmes. Elle nous embarque alors avec une bonne dose d’humour dans l’histoire de sa vie.
Quand elle arrive en France en 1989, elle ne sait ni lire ni écrire, encore moins parler français. Elle travaille comme femme de ménage, laissant ses six enfants et son ex-mari au Maroc.
C’est après dix années passées clandestinement, sans papiers et la peur au ventre qu’elle fera venir ses trois filles en France auprès d’elle.
Divorcée d’un époux violent, un titre de séjour en poche et ses enfants « rangés », Milouda fait enfin sa vie. À cinquante ans, « elle, la petite marocaine analphabète venue du village » décide de suivre des cours d’alphabétisation. Puis elle fait ses premiers pas en tant que slameuse aux scènes ouvertes du Café Culturel à Saint-Denis et participe à La Fabrique du Macadam. Naît alors le désir de ce spectacle.
Milouda Chaqiq mise en scène par Jean-Matthieu Fourt, raconte son itinéraire vers la liberté au travers de sketches illustrant les mille petits rien du déracinement, de slams poignants et de compositions de la chanteuse algérienne Samia Diar
Avec beaucoup d’émotions, de rires, de larmes, et surtout avec une belle énergie, ce spectacle de Tata Milouda est une illustration concrète de l’opiniâtreté de son combat et de sa force de vie.
Tata Milouda, du 1er au 6 Février à la Maison des Metallos
Entrée: 10 et 14€