Hier soir, jeudi 24 février 2011, la reine de l'indie rock, j'ai nommé PJ Harvey, retrouvait son public parisien après plus d'un an et demi d'absence. Un retour scénique que l'artiste britannique n'a pas manqué, comblant et séduisant, comme à chaque fois, ses nombreux fans, toujours aussi fidèles.
C'est tout de noir vêtu et joliment coiffée par des plumes d'oiseaux, que Polly Jean Harvey, alias PJ, entre sur la scène de l'Olympia à 20h30 précise. Accompagnée de Mick Harvey à l'orgue, guitare et basse, de Jean-Marc Butty à la batterie et enfin de son acolyte depuis toujours, j'ai nommé John Parish à la guitare, et armée de son autoharp, PJ Harvey débute son show sur le titre de son nouvel et dernier opus, au nom éponyme, Let England Shake. Un morceau rempli d'histoire et de sensibilité que la chanteuse transmet à son public, heureux de la retrouver en live.
La belle ne perd pas de temps pour enchaîner les titres les uns après les autres. La communication est inexistante avec le public mais l'artiste est là, bien là. En témoignent la rage et l'émotion que la musicienne et chanteuse britannique exprime dans des morceaux comme "The Words That Maketh Murder", "All & Everyone" ou encore "The Guns Called Me Again".
Comme à chacun de ses concerts, Polly accorde une grande importance à la disposition de la scène. Cette fois-ci, la chanteuse se retrouve à droite, seule pour faire face au public, au côté d'un petit tabouret, alors que les musiciens sont regroupés à gauche, eux aussi encerclés par de petites chaises où sont posés les amplis. Un détail qui éloigne encore plus les musiciens de la chanteuse et qui est peut-être à l'origine d'un jeu pas forcément toujours en place...
Mais qu'importe, l'incroyable et fascinante voix de la chanteuse britannique nous hypnotise en un rien de temps pour nous faire oublier ce petit détail. Cette voix, PJ Harvey y accorde une grande importance pendant tout son show, usant, parfois même trop souvent, d'effets sonores sur celle-ci.
Mais pour cause, PJ Harvey aime la maîtrise et la perfection, qu'elle atteint sur certains titres comme "In the Dark Places", "The Last Living Roses" ou encore "England". Une perfection qui nous bouleverse et nous transporte véritablement ailleurs.
Mais que les fans de la première heure se rassurent, Polly Jean ne s'est pas contentée de jouer les morceaux de son dernier opus. La reine de l'indie rock est bien évidemment revenue aux sources en interprétant, avec grand succès, des titres bien plus rock comme "The River", "The Sky Lit Up", "Down By The Water" ou encore "C'mon Billy", sans oublier deux titres de son très réussi "White Chalk", avec "The Devil" et "Silence" lors de son rappel de 3 morceaux.
Après 1h30 de live, on vous le dit, l'exceptionnelle et talentueuse PJ Harvey n'a rien perdu de sa créativité, de sa sensiblité et de son incroyable charisme scénique.
Les fans du tout premier album comme ceux du dernier seront à coup sûr séduits, hypnotisés et transportés par la seconde date parisienne qui se prépare ce soir, vendredi 25 février 2011, sur la scène de l'Olympia.
Alors, bon concert à vous!
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