Cette date était attendue par des milliers de fans, impatients, et surexcités. Hier soir, mercredi 23 mars 2011, Jamiroquai se trouvait sur la scène du Palais omnisports de Bercy, pour une seule et unique date. Afin de promouvoir la sortie de son tout dernier et 7ème album, Rock Dust Light Star, le groupe Britannique effectue une exclusive tournée Européenne. Au programme, l'Autriche, l'Italie, le Luxembourg, l'Allemagne ou le Royaume-Uni, le groupe sera cependant en France encore pour une date. En effet, ce soir, c'est à Lyon qu'il pose ses bagages, et qui transformera la Halle Tony Garnier en sphère cosmic. En tout cas, une chose est sûre : le groupe, sur scène depuis presque 30 ans n'a rien perdu de sa patate et de son sens du show. Sortiraparis avait la chance d'assister à cette exceptionnelle date parisienne, et vous raconte sa soirée!
Après une interminable queue tout autour de Bercy, nous entrons enfin de la salle, pleine, archi pleine, pleine comme je ne l'avais jamais vue. Et pour cause : cela faisait des années que le groupe n'avait pas fait de tournées promotionnelles aussi importante que celle-ci, et tous les fans sont là. Dans la fosse, on croise tous les âges, tous les styles. De la petite bobo perchée sur talons aux quadra en costard cravate (tout droit sortie du boulot!), ils sont tous là, plus impatients que jamais, excités comme des puces. De partout, ça crie, ça hurle, des "JAMI" proviennent de partout, des gradins aussi, où les occupants ne sont déjà plus assis.
Enfin, la lumière s'éteint. Là, c'est l'euphorie. En même temps, ça se comprend. Voilà 5 ans que le groupe n'avait pas sorti d'album, le dernier en date étant Dynamite en 2005, et une complitation en 2006. Ce retard s'explique par l'absence de maison de disque, le groupe n'étant plus sous contrat avec Sony Music, qui produisant leurs albums depuis plus de 10 ans. Jay Kay annonce cette triste nouvelle à ses fans en 2008, alors qu'un nouvel album serait cependant déjà prêt. 3 ans après cette déclaration et une nouvelle maison de disque plus tard (Mercury Records), Jay Kay le crie haut et fort lors de son passage aux Vieilles Charues en juillet 2010 : un nouvel album se prépare, et c'est pour bientôt. Rock Dust Light Star s'est fait attendre. Ce concert parisien, aussi. Complet (très) peu de temps après la mise à la vente des places, on découvre enfin son décor extraordinaire.
Planète au plafond, deux écrans géants sur les côtés et un écran en fond de scène : Bercy ce soir, sera Cosmic ! Les premières notes de Rock Dust Light Star se fond entendre. Jay Kay apparait. Fidèle à lui même, sur sa tête est posé un chapeau bleu roi (un repère durant toute la durée du concert) et arbore une longue veste en cuir à frange, ambiance indien retravaillé. Clin d'œil, on adore. Jamiroquai est de retour, c'est sûr. La foule elle, ne se contient plus. Autour de moi, c'est la folie. Les gens hurlent, et dansent déjà. Les flashs nous aveuglent, de la fumée s'élève de partout dans la fosse. Après le traditionnel "Bonsoir Paris", le groupe se lance sur quelques chansons de son dernier album. Puis, arrive Cosmic Girl (voir vidéo ci-dessous). Sur l'écran du fond, une silhouette de femme éblouie le public d'un déhanché lassif. Puis, viennent vite Alright, Love Foolosophy ou Deeper Underground.
En tout, 2 heures de concert où Jay Kay et ses acolytes revisiteront leurs plus gros tubes, en en oubliant quelques uns, cependant... Au regret des fans, il faut le dire. Car si cet album était très attendu, il est cependant important de préciser que nombreux fans des premiers temps ont été deçus, jusqu'à (pour certain) jeter l'éponge sur ce qui était leur groupe préféré. Une évolution certaine de la musique de Jamiroquai a provoqué enchantement, comme protestation. Le groupe qui se voulait plus funk et soul dans ses débuts, qui affichait haut et fort ses opinions politiques, comme sur leur premier album Emergency on Planet Earth, se tourne depuis quelques années vers la pop aux allures presque electro, diront certains fans. Ce qui ne plait pas à tout le monde...
Quand sonne la fin du concert, c'est l'étonnement. 2 heures, à peine. "Je t'aime", dit Jay Kay en français. Mais, qu'un seul rappel, Feel just like it should... Quelques jeunes nous confient leur mécontentement (relatif). Une incomprehension, plutôt. Cela semble un peu court, un peu baclé, mais qu'importe. Les sourires sont là, et déjà on se précipite vers la sortie. En somme, génial, mais peut-être un peu court...
Source : Youtube - youki2k4