Compte-rendu de concert : manu chao au trabendo

Par · Publié le 1er avril 2011 à 12h12
Mardi 29 et Jeudi 31 Mars 2011, Manu Chao donnait deux concerts exceptionnels au Trabendo. Les places, en vente depuis le jeudi précédent à partir de 10h dans les magasins Fnac étaient parties en quelques minutes. Les deux concerts à l'entrée du Trabendo, affichent complets. A 20h30 mardi soir, j'y étais, et je vous raconte.
Cela fait des années que j'écoute, et aime Manu Chao. Ne l'ayant vu qu'une seule fois à la Fête de l'Huma, l'annonce de ces deux concerts au Trabendo furent pour moi une évidence : j'y serai. A 10h jeudi matin, j'étais devant mon ordinateur pour reserver mes places. C'est donc quelque peu excitée que je me présente mardi soir au Trabendo. Cette evidence fut la même pour beaucoup. A 20h30, le Trabendo est plein à craquer.
Le chanteur français aux origines espagnoles est un habitué des grandes salles, des festivals, d'un long et large public enflammé. Se retrouver sur la scène du Trabendo, c'est comme se retrouver dans son salon. Le public qui est là ce soir, ce sont "les vrais", sans aucun doute.
Pas de première partie, pas de chichi. Manu débarque, guitare sèche à la main, colliés de coquillages autour du cou, chemise ouverte... La simplicité incarnée, c'est ça qu'on aime autant chez lui. Accompagné de son guitariste et de son batteur, le concert semble presque privé, extremement intimiste. A peine les premiers accords entamés, la fosse, déjà, se met à sauter, à trembler : après tout, elle ne fait que prendre exemple sur l'artiste sur scène qui court et saute comme un enfant.
Tous les tubes y passent : de Clandestino à Me gustas tu, en passant par La vida Tombola, Bienvenida a Tijana ou Bongo Bong... Et j'en passe. De tous les albums, de toutes les époques. A longueur du concert, ça hurle "Que paso que paso ?", ca hurle "Proxima Estacion : Esperanza". ou encore ce qui est presque devenu un hymne "Woyo, Woyoyoyo".. On remarque cependant l'absence de Mala Vida, titre phare et emblématique de ses années Mano Negra, de me llaman calle ou de Desaparecido, (ma préférée...), dans les notables.
Plus de deux heures de concerts, d'innombrables rappels (comme toujours), Manu Chao a la réputation de ne pas savoir s'arrêter. Manu Chao est un faible : il suffit que le public hurle son nom, ou fredonne l'air d'une chanson qu'il n'a pas encore jouée, et il revient, tout sourire, tapant son micro sur son cœur ou sur son crâne. Au Trabendo ce soir, on a l'impression de l'avoir toujours connu. Manu Chao fait parti de ses artistes entiers, que le succès n'a pas abimé, au contraire : on dirait presque qu'il se sent redevable.
Fera-t-il mieux demain soir ? On le souhaite aux chanceux qui ont leur place ! Par contre, attendez-vous à ressortir engourdis, sourds, et tout mouillés !





Video Source : Youtube - Kitann



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Lieu

211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris 19

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