Chaque été, il fait partie de l’un des festivals franciliens les plus attendus par les amateurs de rock ; je parle bien sûr de Rock En Seine. Et cette année semble avoir été un excellent cru puisque, plus de 110.000 spectateurs ont répondu présent, allant même jusqu’à afficher complet le samedi 25 août puis le dimanche 26 août.
Une belle progression donc pour ce festival, qui, lors de sa première édition, avait accueilli 20.000 festivaliers. En même temps, il faut dire que cette 10e édition de Rock En Seine avait de quoi séduire les amateurs de rock.
A commencer par la journée de vendredi qui n’aura, certes, pas affiché complet (en raison des mauvaises conditions climatiques peut-être ?) mais qui aura tout de même fait danser l’assemblée grâce notamment à la nouvelle sensation électro, j’ai nommé Grimes. Ce groupe, originaire de Montréal, a littéralement électrisé les spectateurs à coup d’électro et de beats fiévreux créant un univers étrange, mais captivant.
Quelques heures plus tard, sur la même scène – Pression Live – j’ai pu assister à la belle prestation de Dark Dark Dark, ce quintet américain, oscillant entre divers univers musicaux (minimalisme folk, jazz Nouvelle Orléans, pop, musique des Balkans. ..). Intriguant, planant et euphorisant. Nona, la chanteuse, aura même eu droit à un anniversaire surprise chanté par le public !
Pratiquement, au même instant, sur la scène de la Cascade, The Shins font sensation. En même temps, eux, ils n’en sont pas à leur début. Voilà bientôt 15 ans que ces américains savent comment nous donner le moral et nous faire danser grâce à une pop attrayante. Et le public, venu assister à leur prestation scénique, ne s’y est pas trompé ; ça danse, ça chante et ça vit !
Mais il faudra attendre 20h pour voir les festivaliers se déchaîner sur les tubes incessants de Bloc Party. La foule est là, bien présente, devant la grande scène et ça gigote comme jamais devant un Kele en forme et dynamique, comme à son habitude.
Changement d’ambiance, à 21h, avec Sigur Ros, sur la scène de la Cascade. Retour au calme et à la plénitude avec le groupe islandais qui en a peut-être détendu certains mais endormi quelques autres… Et pourtant, les Sigur Ros ont tout pour séduire le public mais peut-être – et sûrement – que jouer en festival n’est pas vraiment leur fort.
Retour au rock, dès 22h, avec Placebo, sur la grande scène. Si le groupe n’a pas prévu de sortir de nouvel album avant 2013, Brian Molko et ses acolytes ont tout de même décidé de surprendre leurs fans en jouant leurs nombreux tubes (« Slave to the wage », « Battle for the sun », « I Know », « Every You, Every Me », « The Bitter End »… ) sans oublier de dévoiler, pour la première fois en France, leur nouveau single, baptisé « B3 ». Dynamique, carré et nostalgique, Placebo a tenu la route pour ce retour scénique.
La soirée du vendredi s’est achevée avec les incontournables Nantais de C2C qui ont su faire danser les festivaliers fêtards et amateurs d’électro.
Le lendemain, placé sous de meilleurs hospices en matière du temps, l’était également en ce qui concerne les artistes présents. Il faut dire que, tout comme dimanche, cette journée affichait complet.
Et pour cause, les festivaliers ont eu droit à du lourd à commencer par Caravan Palace et son électro swing dansant et euphorisant qui a littéralement séduit les spectateurs, dès 17h30, sur la scène de la Cascade. Comme quoi, les groupes français peuvent eux aussi faire danser les foules.
Place ensuite aux deux américaines de Deap Vally. Avec leur rock garage, voire grunge, les deux filles, aux looks plutôt dénudés, ont su dévoiler un style musical, encore inexploité jusqu'à maintenant à Rock en Seine, alors merci à elles !
Mais il faudra attendre 20h et l’incontournable Noel Gallagher’s High Flying Birds pour voir les spectateurs se diriger en masse vers la grande scène. Il faut dire que beaucoup étaient là pour voir l’artiste, après le faux bond de 2009… Du coup, il y en avait des britanniques au festival. Il faut dire que Noel est un petit peu comme un dieu pour eux. Et ils ont raison! Dès les premières notes, on comprend rapidement, qui de Noel ou de Liam était la tête pensante d’Oasis… Noel Gallagher a toujours su trouver les mélodies imparables pour nous séduire et nous captiver. Son premier opus solo en est le parfait exemple. Et cerise sur le gâteau, pour les festivaliers et les organisateurs, l’artiste britannique a même offert deux titres d’Oasis en guise de final : « Whatever » et « Don’t Look Back In Anger ». Tout simplement magique.
Si le public était déjà aux anges après cette prestation, il le sera encore plus avec les Black Keys, où, littéralement, tous les festivaliers se sont retrouvés devant la grande scène pour assister à la prestation scénique du duo. Peut-être y avait-il d’ailleurs trop de monde tant le reste du site était désert. Mais en même temps, les Black Keys ont montré leur talent et le public ne pouvait manquer ce set très rock pour rien au monde.
Puis la soirée du samedi s’est achevée avec la voix très rauque mais si séduisante du torturé Mark Lanegan qui n’a pas hésité à dévoiler, sur la scène Pression Live, quelques-uns de ses nouveaux morceaux extraits de "Blues Funeral". Peu communicatif sur scène (voire pas du tout), il aura tout de même assuré un set impeccable.
La dernière journée du festival aura été marquée par différentes têtes d’affiches comme les parisiens de Stuck in the Sound – toujours aussi énergiques sur scène -, les vieux de la vieille des Waterboys – nous replongeant dans les années 80’s -, les punks de Social Distorsion – toujours aussi énervés -, ou encore les incontournables Dandy Warhols, qui ont su séduire l’assemblée grâce à leurs tubes, comme « We Used to Be Friends », mais aussi leurs nouveaux morceaux, extraits de leur dernier album "This Machine", paru en avril dernier.
Foster The People était également très attendu et leur prestation a su satisfaire le public qui n’a pas pu s’empêcher de danser sur « Pumped Up Kicks ».
Enfin, ceux que tout le monde attendait, je parle bien sûr de Billie Joe Armstrong, Mike Dirnt et Tré Cool de Green Day, ont investi la Grande Scène de Rock En Seine, dès 21h30, pour deux heures de show tonitruant, efficace et punk rock où les tubes se sont enchaînés, dans la joie et la bonne humeur. Seule déception au tableau ? L’annulation de leur concert au Trianon, prévue ce lundi 27 août…
Voilà donc une nouvelle édition de Rock en Seine qui s’est achevée sans aucun encombre, contrairement à certaines précédentes éditions, faisant même la joie des organisateurs qui ont réussi, au bout de 10 éditions, à dépasser le seuil des 110.000 spectateurs !
Alors, que vous réserve l’édition 2013 ? Réponse l’année prochaine !