Assister au concert d’un artiste ou groupe que l’on adore est toujours très excitant mais avant que le moment tant attendu soit dévoilé, il faut bien s’occuper. Et là, chacun à sa petite façon à lui. Il y a celles et ceux qui s’empressent de dévaliser le merchandising, il y a ceux qui restent accoudés au bar en sirotant une bière, il y a ceux qui signent des pétitions comme celle présente dans les allées du Palais Omnisports de Paris Bercy sur la protection de l’Arctique (fièrement défendue par Greenpeace) et enfin, il y a ceux qui découvrent la première partie.
Pour le coup, Radiohead avait demandé à Daniel V. Snaith, alias Caribou, d’assurer le warm up. Et il faut avouer que le canadien a plutôt bien géré ! Entre électro pop planante et euphorisante, l’artiste a déballé plusieurs morceaux efficaces qui n’ont fait que monter davantage l'excitation émanant de l’assemblée.
Et ce n’est pas la demi-heure d’entracte qui refroidit le public… loin de là. Un peu après 21h, les lumières se sont alors éteintes et le spectacle a enfin pu commencer grâce tout d’abord à l’incroyable univers visuel d’Andi Watson. Cet ingénieur lumière, avec qui Radiohead collabore depuis 1993, a ainsi imaginé 18 panneaux, suspendus au dessus de la scène, et changeant de place à chaque titre. L’occasion d’apprécier la scénographie sous plusieurs angles.
Et comme Thom Yorke et Andi Watson sont toujours très soucieux de l’environnement, ce dernier a tout naturellement eu l’idée d’utiliser des bouteilles en plastique pour en faire un mur, avec des leds se reflétant à travers. Beau et magique à la fois.
Magique également, Thom Yorke, qui réussit toujours à nous transporter grâce à son incroyable voix et sa prestance. Alors oui, il faut l’avouer, certains titres sont un peu moins entraînants et captivants… on pense à « Lotus Flower » – qui a ouvert le show – ou encore « Morning Mr. Magpie », extraits de The King of Limbs, dernier opus du groupe.
En revanche, Thom Yorke et ses acolytes ont eu les faveurs du public sur « Pyramid Song », « Paranoid Android », « The National Anthem », « Lucky », « Street Spirit (Fade out) » ou encore « Idioteque » en guise de troisième et dernier rappel. Des titres qui réussissent, à certains moments, à nous rendre nostalgiques puis tristes et enfin euphoriques.
Thom Yorke, quant à lui, vit toujours à fond ses morceaux. Avec sa barbe de quelques jours et ses cheveux mi-longs attachés, le leader britannique est peut-être un peu moins agité sur scène qu’il y a plusieurs années mais réserve toujours quelques grimaces et pas de danse, dont lui seul a le secret.
Après un peu plus de deux heures de show (tout de même), certains fans semblent conquis alors que d’autres font un peu la moue, ayant espéré chanter sur « Creep » ou « Ok Computer ». Mais ça, c’était une autre époque, ai-je envie de dire…
Set list :
1/ Lotus Flower
2/ Airbag
3/ Bloom
4/ Kid A
5/Myxolatosis
6/ Bodysnatchers
7/ The Gloaming
8/ Seperator
9/ Meeting in the Aisle
10/ Nude
11/ Pyramid Song
12/ Reckoner
13/ There There
14/ The National Anthem
15/ Feral
16/ Paranoid Android
Rappel 1
17/ Give up the Ghost
18/ Supercollider
19/ Lucky
20/ Morning Mr. Magpie
21/ Street Spirit (Fade Out)
Rappel 2
22/ Staircase
23/ Everything is its Right Place (avec cover "Unravel" de Björk)
Rappel 3
24/ Idioteque