C'est officiel le 21 juillet, sera dévoilé le nouvel album de Carla Bruni. Entre le succès de "Quelqu'un m'a dit" en 2001 et ce nouvel opus, son statut a nettement changé. Puisque de mannequin reconvertie en chanteuse de ballade folk, elle est entrée dans la sphère publique et surtout politique, en devenant la femme du président Nicolas Sarkozy. Ainsi, cette sortie ne devrait pas se faire « Comme si de rien n’était », et c’est d’ailleurs pour ça qu’on en parle déjà partout dans la presse et sur Internet.
La sortie de ce nouveau disque
sera forcément accompagnée de beaucoup de rumeurs, de polémiques et de
spéculations. Alors on s’interroge sur la forme que va prendre la promotion de
l’album. Le nom de la chanteuse composé de « Bruni-Sarkozy », depuis
son mariage, sera-t-il inscrit tel quel
sur la pochette du Cd ? Verra-t-on notre président se transformer en
critique musical et vanter les mélodies de sa compagne? Déjà quelques
polémiques enflent sur la toile à propos d’une invitation dans l’émission de
Michel Drucker, qui prendrait la forme d’un rendez-vous spécial, en tête à tête
avec l’animateur. Il apparaît difficile que cet évènement ne soit pas juste considéré comme le simple
accomplissement d’une carrière et d’une passion.
Pour que cet opus ne soit pas « victime »
d’une certaine forme de censure politique, à cause du lien privilégié qui unit
Carla Bruni au pouvoir exécutif et pour rassurer tous les acheteurs potentiels,
son agent s’est empressé d’annoncer via l’AFP que "95% des chansons ont été écrites » avant l’union
présidentielle. La maison de disque a aussi précisé que "Les royalties de Carla Bruni seront, à sa demande, intégralement
reversées à des œuvres caritatives ou humanitaires". Cette attitude
altruiste, peut aussi servir de stratégie marketing. Et ainsi permettre de déculpabiliser les anti-sarkozystes
d’apprécier la musique de sa femme sous couvert de non profit….
Parlons un peu musique et donc du contenu de ce nouvel album. Il y aura
14 titres chantés en français, en anglais et en italien. Aux 10 compositions écrites par la chanteuse
elle-même, s’ajoutent un morceau inspiré par le texte de Michel Houellebecq,
"La possibilité d'une île", une reprise de Bob Dylan et une chanson
co-écrite avec Julien Clerc. On sait aussi que le titre du Cd est celui d’une photographie
prise par son frère Vriginio Bruni-Tedeschi, décédé en 2006. Le cliché devrait
servir à illustrer la pochette.
Au-delà de tout
clivage politique, ce ne sera pas facile pour Carla de s’affirmer en tant qu’artiste, sans
sa nouvelle étiquette de 1ère dame de France. Souhaitons lui que
musicalement « Comme si de rien n’était » soit excellent.