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La Rédac · Publié le 24 juin 2008 à 23h41
Lundi 23 juin, les lettres rouges N,T,M se reformaient sur la célèbre façade de l'Olympia. La fameuse scène parisienne accueillait pour un concert privé le duo mythique du rap français : le Suprême NTM. 10 ans d'attente pour à nouveau mouiller le maillot... et les bracelets !
Un Carmina Burana remixé annonce l'entrée des deux légendes. Un peu prétentieux ? Non, légitime après une si longue attente. Le concert se lance avec un Seine Saint-Denis Style survolté, façon 7.5... Le 9.3 étant sur scène. Oui, le public venait plus des "bas-fonds" de Saint-Germain-des-Prés que des Francs Moisins. Mais, on retiendra que nos amis "blasés" ont mouillé le maillot, à la manière d'une Clotilde Coureau déchaînée. Olivier Besancenot, Diam's et Jamel Debbouze n'étaient pas non plus en reste.
Les bobos parisiens étaient là, essayant de foutre le Souk, cheveux au vent, jusqu'à la mise au point efficace de Joey Starr, afin d'élever le niveau sonore, et faire taire les mauvaises langues. "Il n'y a pas que des bobos dans la salle ? On n'est pas là pour régler des comptes avec le hip-hop français. On est là pour niquer des refrains, pour mouiller le maillot, on est là pour transpirer. Ceux qui ne sont pas debout, c'est au bar ou dehors, est-ce que c'est clair?"
Très clair... On est encore là, l'actuel slogan autour de la reformation du Suprême, met la salle debout et tout le monde "Cor-Da" ! Le concert pouvait alors vraiment démarrer, avec notamment C'est clair, titre d'Authentik, le premier album du groupe : "C'est clair, j'ai le touché nick ta mère..."
Joey Starr est bouillant, il invite alors le public à se prendre pour le Double R, en imitant la grosse voix du Jaguar. Il est dans son élément, et cela fait plaisir à voir. Kool Shen l'a toujours dit : "C'est le meilleur sur scène."
Les titres comme That's my people, Laisse pas traîner ton fils défilent jusqu'à l'électrique Pass le Oinj', aux joyeuses senteurs euphorisantes...
On passera en revanche sur les moments "creux" du spectacle, où les deux compères présentent leurs poulains, l'ambiance se faisant tout de suite ressentir.
On s'abstiendra sussi sur l'interlude politique de Joey Starr, inaproprié et mal perçu par un public "rive gauche", mais beaucoup plus à droite dans la pensée.
En revanche, on retiendra ce final, où le trio brûlant de Ma Benz se reforma sur scène, le temps d'une chanson. Lord Kossity partageant l'espace avec le Suprême NTM. A ce moment précis, le symbolique "mouille le maillot" prend alors toute son ampleur. "A son contact, je deviens liquide..."
NTM, après dix ans, détient toujours la clef du rap français. Inégalés, inégalables, ils ont fait taire les plus sceptiques. Hier soir, l'Olympia était surchauffé. Nul doute qu'en septembre à Bercy, avec ses "vrais" fans, le volcan explosera. DU BRUIIIIIT !
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