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· Publié le 21 décembre 2011 à 14h45
Venez découvrir pour la première fois dans l’histoire du ballet Viennois, un ballet sur Marie-Antoinette.
Du 3 au 5 novembre, le Ballet National de l’Opéra de Vienne se présentera à
l’Opéra Royal du Château de Versailles afin de présenter
Marie Antoinette, un ballet en deux actes créé de toutes pièces par
Patrick de Bana d’après
Jaime Millas.
Chorégraphié et mis en scène par Patrick de Bana,
le Wiener Staatsballett (Ballet National de l’Opéra de Vienne) présentera trois soirs durant, dès le début du mois de novembre, le destin et les états d’âmes de
Marie-Antoinette (dansée par
Olga Esina), cette reine dramatique, dont la vie, déjà tant contée, est digne des plus grandes tragédies grecques.
Rentrée dans les mœurs et dans l’Histoire de France comme dans l’Histoire d’Autriche (tristes faits qui relieront à jamais nos deux pays), Patrick de Bana a cependant envie de faire revivre l’ampleur de la catastrophe, loin des livres et des films qui ne font que retracer des faits assimilés, comme si la destinée de
Marie-Antoinette n’avait été que banalisée, aujourd’hui tant abstraite.
Patrick de Bana a envie que l’on se souvienne d'une Marie-Antoinette victime de son propre sort, des erreurs des générations qui l’ont précédée. Marie-Antoinette, mariée à l’héritier de la couronne de France, arrachée à son pays et à sa famille, alors qu’elle n’était qu’une enfant, n’est pas à l’origine des souffrances de la France. La jeune Marie-Antoinette a subit les critiques et les violences de son peuple, peuple qui criait à l’injustice. Un vase qui déborde, après des générations de monarchie. Cette injustice dont le peuple français parlait, la souveraine n’y connaissait rien, et sur elle s’est abattue la terreur de la Révolution, qui l’amena jusqu’à la guillotine. Mauvais moment, mauvais endroit, mauvaise année.
Patrick de Bana tente, avec ce ballet en deux actes, dansé par les sublimes étoiles de Vienne dirigées par Manuel Legris, de retracer cette vie hors du commun, cette solitude qui ne l’a jamais quittée, ce réconfort dans les bras d’Axel Von Fersen, ou dans ses amusements avec Madame Elisabeth, sa belle-sœur. Il fera danser ses étoiles sur la tragédie de fin, tragédie que Sofia Coppola, par exemple, dans son film
Marie-Antoinette, n’avait pas voulu traiter.
Il est étonnant de noter qu’en France ou en Autriche, deux pays des plus dignes et talentueux en matière de ballets, ni l’un ni l’autre ne s’étaient jamais penchés sur le sujet « Marie-Antoinette », et d’en faire une chorégraphie classique. De Bana, grand danseur irrémédiablement classique qui a notamment travaillé avec
la Compania Nacional de Danza de Espana, William Forsythe, Mats Ek ou Ohad Naharin, s’en prend alors à la jeune autrichienne, et en sublime les pas et les tourments.
A travers ce spectacle, De Bana fait revivre la souveraine en ses lieux, ses lieux qui ont fait d’elle la martyre de France. Et pour rendre hommage à son goût sans limite pour les arts, Patrick de Bana a décidé de n’utiliser pour ses danses, que des musique contemporaines de la Reine, des musiques qu’elle affectionnait tout particulièrement (Vivaldi, Telemann et Mozart, principalement).
ACTE 1 :
Sortie de l’ombre ; A la cour de Vienne ; Bienvenue en France ; la Reine du Rococo ; Trianon.
ACTE 2 :
Attaque de Versailles ; Tentative de fuite ; La Prison – solitude d’une reine.
Marie-Antoinette, le Ballet, au Château de Versailles, les 3, 4 et 5 novembre 2011.
Opéra royal dès 20h.
Tarifs : de 45€ à 120€.
Réservation au 01 30 83 78 89 ou sur le site de l’Opéra Royal du Château de Versailles.