L'Opéra Bastille accueillera, dès le 7 mars 2012, la Bayadère de Rudolph Noureev, une des pièces phares du registre du célèbre chorégraphe russe.
Pour la deuxième fois de l'année, l'
Opéra Bastille offre sa scène à une chorégraphie signée
Rudolph Noureev, d'après
Marius Pepita. Noureev, celui qui, en plus de sa brillante carrière de danseur, a été à la tête de l'
Opéra de Paris de 1983 à 1989. Indéniablement ancré dans l'histoire de la danse française, c'est une pièce bien particulière qui se verra là dansée, en mars 2012, alors qu 'en décembre dernier, la Bastille avait fait salle comble avec
Cendrillon.
La Bayadère n'est autre que la première pièce interprétée à Paris par Noureev, alors que celui-ci dansait encore pour
les Ballets Kirov. Ce vendredi 19 mai 1961 au
Palais Garnier, le public français va ainsi faire la connaissance, non-seulement de la Bayadère, pièce connue uniquement en URSS, mais aussi de ce jeune prodige en tenue indienne bleue, incroyable de beauté, de justesse, et de talent. Le coup de foudre fut immédiat, il fut réciproque.
Le troisième acte de
la Bayadère,
l'Ombre, était considéré par
Rudolf Noureev comme la perfection à l'état pur. Toute sa vie durant, il a rêvé de remonter ce ballet dans son intégralité, très grand amateur de Pepita qu'il était. Cet honorable projet soutenu par l'univers entier de la danse, il le réalisa en 1992, quelques mois avant sa mort. Le jour de la première, en guise de félicitation pour son art, il reçoit l'
Ordre des arts et des lettres, entouré de toute la population mondaine de l'époque, et de centaines de journalistes. Noureev succomba trois mois plus tard, du Sida.
La Bayadère est ainsi une pièce importante de l'histoire de la danse, le testament de Noureev, et de son œuvre entière. L'Opéra la conserve comme une fierté, et est, encore aujourd'hui, le seul opéra à en être légataire.
Créée en 1877 par Pepita, elle raconte l'histoire d'amour contrarié de Solor, un guerrier indien, et de Nikiya, une bayadère, gardienne du feu sacré. Le brahmane, également amoureux de la danseuse, ne supporte pas cette rivalité...
Infos pratiques :
La Bayadère de Noureev, du 7 mars au 15 avril 2012 à 19h30, à l'Opéra Bastille.
Tarifs : de 5€ à 92€.