En ce début d’été 2013, Maurice Béjart recroise finalement le chemin de Jean Vilar, deux hommes qui firent quelques petits bouts de chemin ensemble, en instaurant par exemple pour la première fois de la danse au Festival d’Avignon. A l’occasion de cette nouvelle rencontre tant attendue, Light, un ballet majestueux inspiré de Venise et de San Francisco.
Sur la scène, des assemblages d’images, et non pas de narration : une femme enceinte commence par rêver, assise dans son fauteuil de San Francisco. Ses rêves nous transportent de son Amérique natale à l’Italie, conduite par le fondateur de San Francisco, Saint François. Elle donnera finalement naissance à une fille, Light.
Les tableaux se succèdent, toujours avec des anachronismes assumés, magnifiés par des costumes signés originellement Nuno Côrte-Real, exactement reproduits, et une bande sonore parfaite, allant de Vivaldi aux groupes californiens The Residents et Tuxedomoon.
Les hommages sont eux aussi abondants, allant de la belle Venise aux Carolyn Carlson. Le public est enthousiaste, que dis-je : enchanté ! Le Théâtre National de Chaillot se soulève pour le retour de la fameuse troupe du grand chorégraphe disparut en 2007. Gil Roman, actuel directeur artistique de la compagnie, met sa touche personnelle à ce ballet qui ne subsistait que grâce à des photos ou quelques vidéos de l’époque, dont il faisait partie de la distribution d’origine.
Infos pratiques:
Light, du Béjart Ballet Lausanne, au Théâtre National de Chaillot du 6 au 15 juin 2013.
Tarifs : de 8 à 37€
Réservations : 01 53 65 30 00
