Les intentions de Victor Hugo, en publiant en 1829 Le Dernier jour d'un condamné, étaient-elles claires aux yeux de tous ? Il semblerait que dans une première édition, l'auteur se soit contenté de les évoquer seulement, sans les dire clairement. Dans une deuxième édition alors, il écrit dans sa préface : « Comme on le voit, à l’époque où ce livre fut publié, l’auteur ne jugea pas à propos de dire dès lors toute sa pensée. Il aima mieux attendre qu’elle fût comprise et voir si elle le serait. Elle l’a été. L’auteur aujourd’hui peut démasquer l’idée politique, l’idée sociale, qu’il avait voulu populariser sous cette innocente et candide forme littéraire. Il déclare donc, ou plutôt il avoue hautement que le Dernier Jour d’un condamné n’est autre chose qu’un plaidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l’abolition de la peine de mort ».
Lire Le Dernier jour d'un condamné est donc un acte politique. Ca l'était hier, comme ça l'est toujours aujourd'hui. L'adaptation théâtrale faite par David Lesné et mise en scène par François Bourcier offre, en plus, une possibilité artistique sensible : "faire ressentir au public les dernier moments du personnage : ce qu’il ressent, voit, vit... encore", dit le metteur en scène. Un projet audacieux pour William Mesguich qui interprète le rôle du condamné.
Le Dernier jour d'un condamné au Studio Hébertot, du 29 août au 3 novembre 2017.
Du mardi au samedi à 19H et le dimanche à 17H.
Tarifs : de 10 à 28€
Réservations : 01 42 93 13 04
Dates et Horaires
Du 29 août 2017 au 4 novembre 2017
Lieu
Studio Hébertot, ancien théâtre Petit Hébertot
78 Boulevard des Batignolles
75017 Paris 17