Comment appelle-t-on un père, une mère, qui perd son enfant ? Il y a des termes pour décrire la perte d'un parent, d'un mari, d'une femme. Mais il n'y en a pas pour décrire la perte d'un enfant. Peut-être parce que les mots ne sont pas assez forts pour décrire la douleur. Les orphelins à l’envers qui héritent de leurs enfants sont les oubliés de la sémantique alors même que la littérature est, depuis toujours, hantée par des évènements de ce type. La vie aussi, d'ailleurs, et le souvenir de ceux qui l'ont vécu demeure (qui ne se rappelle pas, après avoir lu Victor Hugo, de sa souffrance écrite après la mort de sa fille, Léopoldine ?) Seul l’hébreu et l’arabe ont tenté de réparer cette injustice avec le terme Shakoul (littéralement l’ourse à qui on a pris ses petits) et Takal (dont on a coupé les bourgeons).
Après Stadium, son spectacle qui réunissait 53 supporters du RC Lens, le metteur en scène Mohamed El Khatib et son Collectif Zirlib s'attardent, avec deux comédiens (Fanny Catel et Daniel Kenigsberg) sur un manque dans nos langages, sur le vide laissé par cette douleur indescriptible, celle du vide laissé par l'enfant perdu, dans le spectacle C'est la vie, présenté à Théâtre Ouvert du 30 octobre au 7 novembre 2017.
Infos pratiques :
C'est la vie, à Théâtre Ouvert du 30 octobre au 7 novembre 2017.
Du mardi au samedi à 20h.
Tarifs : de 6 à 22€
Réservations : 01 42 55 74 40
Dates et Horaires
Du 30 octobre 2017 au 7 novembre 2017
Lieu
Théâtre Ouvert
159 Avenue Gambetta
75020 Paris 20
Tarifs
TP : 22€