Nous sommes le 1er juillet 1789. Dans quelques jours, la France prendra un des plus grands tournants de son histoire mais naturellement, elle ne le sait pas encore. A Bordeaux, un certain Jean Dauberval, danseur, chorégraphe, maître de ballet du Grand-Théâtre de la ville, présente sa nouvelle création, La Fille mal gardée, ballet d'une modernité remarquable tant par sa forme que par son fonds.
La forme est celle du ballet d'action, forme qui exclut les masques, les perruques et les robes à panier utilisés autrefois, pour favoriser une danse plus naturelle, un regard plus frais soutenue par les philosophes des Lumières. L’enjeu de cette révolution esthétique, de cet essor de la pantomime, n’est pas des moindres : il s’agit de rendre l’art chorégraphique capable de narration, au même titre que la parole au théâtre ou le chant à l’opéra.
Le propos, lui, raconte les aventures drôles d'un village de campagne, une pastorale villageoise évoquant le triomphe par la ruse d’un amour empêché.
Bien des ballets de cette forme sont apparus par la suite mais seul celui-ci a fait son chemin jusqu'à Marius Petipa en 1885, puis jusqu'à nous et notamment jusqu'à Frederick Ashton, chorégraphe britannique immédiatement séduit par l'œuvre et qui, dans les années 60, a su saisir toute la virtuosité et l'essence humoristique pour en faire une véritable œuvre à succès, entrée au répertoire de l'Opéra de Paris en 2007.
Pur clôturer cette saison 2017-2018, l'Opéra de Paris reprend l'œuvre sur la scène du Palais Garnier.
Infos pratiques :
La Fille mal gardée, au Palais Garnier au 25 juin au 14 juillet 2018.
Tarifs : de 10 à 110€
Réservations : 08 92 89 90 90
Dates et Horaires
Du 25 juin 2018 au 14 juillet 2018
Lieu
Opéra de Paris - Palais Garnier
8 Rue Scribe
75009 Paris 9
Accès
Métro :
Station Opéra (ligne 3, 7 ou 8)
Auber (RER A)
Site officiel
www.operadeparis.fr