1486 pages dont 157 de notes. Voilà ce que représente L'Infinie comédie de David Foster Wallace, publié en 1996 aux États-Unis puis traduit en français près de vingt ans plus tard, en 2015. Ce fut un événement littéraire dans les deux cas. À sa sortie, l'hebdomadaire culturel Télérama dit du livre qu'il s'agissait d'"un tour de force, un « roman encyclopédique », expliquent les exégètes, « labyrinthique », estiment ceux qui s'y sont égarés en cours de lecture. Démesuré parce qu'il le fallait, parce que tout cela mêlé constitue « tout simplement la texture du monde dans lequel je vis », expliquait le virtuose David Foster Wallace, au cours d'un des nombreux entretiens qu'il a accordés."
1486 pages de fiction d'anticipation : l'histoire, qui met en scène différents membres d'une même famille, prend place dans un futur proche en Amérique du Nord. L'intrigue part évidemment dans tous les sens, et dresse le portrait d'une époque folle, pointant du doigt les travers de la société du spectacle dont parle Guy Debord.
Au théâtre des Déchargeurs, le metteur en scène Laurent Laffargue (qui s'est également occupé de l'adaptation, de la scénographie et des costumes) a chargé les comédiens Antoine Basler et Déborah Joslin de donner, en une heure et quinze minutes, un aperçu de ce pavé formidable. Un pari impossible ? Peut-être, mais avec un fil rouge : inviter sur la scène un show de télé-réalité au sein d'un centre de désintoxication nommé Ennet House, où se croisent des personnages accro à la télévision.
Un regard parfaitement affûté.
Dates et Horaires
Du 16 octobre 2018 au 3 novembre 2018
Lieu
Théâtre Les Dechargeurs
3 Rue des Déchargeurs
75001 Paris 1
Accès
Métro : Châtelet / sortie rue de Rivoli
Âge recommandé
Tout public
Site officiel
www.lesdechargeurs.fr