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· Publié le 17 septembre 2011 à 12h31
Le portrait de Dorian Gray est un de ces livres qui marque le lecteur à jamais. Il nous transporte, il nous transcende. Symbole du Dandy dans toute son excellence, s'attaquer à un tel personnage est une mission singulière.
Jouée du mercredi au samedi au Vingtième Théâtre, la pièce
Dorian Gray adaptée par Thomas le Douarec fait ainsi partie de ces pièces audacieuses qui prennent un véritable risque. Le risque est d'autant plus grand que certaines parties sont... chantées. Alors, pourquoi ? Pourquoi faire de ce roman une comédie (presque) musicale ?
Et pourtant, envers et contre tous, cela fonctionne. Cela fonctionne même assez bien. Le personnage de
Dorian Gray est d'une beauté à couper le souffle, pour commencer. Pièce centrale, une erreur de casting aurait irrémédiablement fait couler la pièce. Mais Gregory Benchenafi livre ici une performance remarquable, aussi bien par sa prestance que par sa cruauté calculée et sensuelle. Soutenu par des acteurs tout aussi pertinents dans leur jeu (Laurent Maurel dans la peau de Lord Henry est jouissif de cynisme... et de machisme, naturellement).
On regrette cependant des paroles parfois simplistes, et pas toujours indispensables. Cependant, le roman d'Oscar Wilde est fort bien respecté, l'intrigue est claire et lisible, et le tout ne traîne pas en longueur. Les costumes sont absolument radieux, et l'effet global est, ma foi, fort sympathique !
Dorian Gray au Vingtième Théâtre jusqu'au 30 octobre 2011Du mercredi au samedi à 21h30 et le dimanche à 17h.