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· Publié le 20 février 2012 à 23h07
C’est dans une maison mal bâtie de Franche-Comté que se situe l’action. Trois générations y vivent, les unes sur les autres, sans amour vraiment, dans le goût du carnage. Anne-Marie n’apparaît jamais. On entend sa voix, on la fantasme. Dans la maison elle marche pour marteler sa présence à sa fille Annie, la cinquantaine, qui l’a cloîtrée à l’étage du haut : « toi dans ta turne, et basta ». C’est par Regardeur 1 et 2 (probablement les voisins) que le drame nous parvient. Ils épient et commentent les faits et gestes des deux femmes. Par moment, Annie surgit de la maison et soliloque : « Demandez-lui si elle a jamais eu à mon égard des débordements d’amour », comme si pour quelques secondes, elle pouvait échapper à cette « guerre » filiale, la coalition, puis, toujours « elle », Anne-Marie, la rappelle.