En effet, Les Chiens de Navarre font partie de ces compagnies qu'il faut suivre avec attention : trash, toujours plus drôle, toujours plus borderline. C'est toujours avec appréhension et excitation que l'on se rend à un spectacle de la Compagnie. L'an passé, ils avaient renversé le Théâtre de Vanves en ouvrant la saison 2010-2011, avec leur Raclette, un dîner entre voisins qui tournait à l'orgie.
Cette année, ils reviennent avec Nous avons les machines, un spectacle à leur image, indéniablement. Au Théâtre de Vanves en février, puis ce mois-ci, au Théâtre de Gennevilliers, ils ne quittent pas ces programmateurs qui les ont découvert, qui leur ont fait confiance, dès le début.
Fou, critique, improvisé. Vous serez, tout d'abord, accueillis par des culs nus et des masques étranges. On les reconnaît, ils progressent, mais ne changent pas vraiment. Les codes sont toujours les mêmes, depuis des années. De la provocation trash, et de l'improvisation qui rendent le tout aussi incroyable que répugnant.
Nous avons les machines vous plongera dans une réunion associative clichée, ou répétition et moqueries sont de mise. Puis, ils vous téléporteront dans une autre dimension, où une pastèque n'est pas si inoffensive qu'elle en a l'air, et où cannibalisme et fesses parlantes tiennent de la routine. Critique de la société ? Il y a certainement, un peu de ça...
Avides de chair fraîche sortie tout droit d'un corps frais, les Chiens de Navarre naviguent entre folie et fou rire, et font ressortir de manière plus ou moins grossière nos plus profonds vices, nos folies, nos envies. Si vous avez l'estomac bien accroché, courrez-y : vous ne serez pas déçus.
Infos pratiques :
Nous avons les machines, du 6 au 12 avril 2012 au Théâtre de Gennevilliers.
mercredi à 20H30 | mardi, jeudi à 19H30 | samedi à 19H00 | dimanche à 15H00.
Tarif : dès 25€