C’est tout de même pas de chance pour ce cher Fadinard : le jour de ses noces, voilà que son cheval a décidé de croquer le chapeau de paille de Madame Anaïs Beauperthuis, qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam… Il se trouve que celle-ci se trouvait en plein rendez-vous galant avec son amant, et que ce chapeau, il le lui faut impérativement pour rentrer chez elle sans éveiller les soupçons de son jaloux mari… Fadinard se trouve ainsi pris au piège d’une spirale sans fin, et peut-être même un tantinet longuette, à la recherche d’un chapeau de paille d’Italie, identique à feu celui de Madame Anaïs, alors que sa promise, et toute sa famille, l’attendent, et le suivent.
La mise en scène de Giorgio Barberio Corsetti a de quoi étonner, et c’est sans doute ce qui fait son succès : c’est burlesque, haut en couleurs et très drôle. Le vaudeville est ici adapté dans une version très seventies, aussi bien dans les costumes que dans les décors. Tout est très mouvementé, et quelques musiciens viennent même donner encore un peu de rythme à tout ça, même s’il n’en manquait pas. Une chose est certaine : voilà qui prouve, en lettres d’or, que la Maison de Molière ne joue pas que dans le classique/ringard.
Les acteurs du Français prouvent ici que les acteurs du théâtre de la nation savent tout faire, et ne se limitent pas qu’à l’interprétation tragico-romaine d’une Andromaque ou d’un Ménélas. Ils chantent, dansent, jouent la comédie. Mention spéciale pour Gilles David, parfait dans son rôle d’oncle élégant, mais sourd, et Bakary Sangaré qui ne saurait nous décevoir.
Infos pratiques :
Un Chapeau de paille en Italie, Salle Richelieu, jusqu’au 14 janvier 2015.
Calendrier en alternance.
Tarifs : de 13 à 41€
Réservations : 0825 10 1680