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· Publié le 5 novembre 2008 à 12h32
Après la fermeture du VIP Room Champs-Elysées le 21 juin dernier, le célèbre club s'apprête à renaître, rue de Rivoli, dans le 1 er arrondissement de la capitale. Le VIP Room s'offre un nouveau concept de restaurant-bar-lounge et galerie d'art (ouverture prévue en fin d’année). Vendredi 26 septembre, c’est le « Grand opening » du nouvel espace club du VIP Room … Toutes les équipes sont à pied d'œuvre pour réaliser la performance d’ouvrir dans les délais. Avec ce nouveau « vaisseau amiral », Jean-Roch et son frère Dominique entreprennent un challenge de taille et renouent avec un nom chargé de symboles à leurs yeux : la Scala. Interview exclusive pour Infosbar et Sortiraparis.
Nous sommmes à quelques dizaines d'heures de l'ouverture de ton club et tu me confiais en aparté que tu n' étais jamais prêt...
Jean-Roch : C'est vrai ! Pour moi, c'est une façon de décomplexer la situation et surtout d'éviter un trop grand stress car évidemment, nous ne sommes jamais prêts. C'est ce qu'il fait peut-être le charme de ce genre de situation, plutôt que d'angoisser et ressasser des choses qui ne sont pas exactement réglées comme il faudrait. Nous essayons d'en rire et de nous mettre le moins possible la pression afin de rester concentrés sur le sujet et ne pas perdre de l'énergie dans des batailles stériles.
Il y a eu beaucoup de rumeurs depuis la fermeture du VIP Room Champs-Elysées le 21 juin dernier...
La rumeur tue, nous sommes vivants, c'est une bonne nouvelle !
Quels sont les établissements que tu as réellement visités avant d'arrêter ton choix sur le théâtre de La Scala ?
J'en ai visité plusieurs, notamment un endroit entre Le Costes et la Place Vendôme qui était très bien. Une ancienne banque qui me plaisait beaucoup mais avec les travaux et le délai qui nous était imparti, le lieu me paraissait inaccessible. Mon objectif c'était vraiment le 1er arrondissement. Quand nous sommes arrivés sur les Champs il y a 10 ans, j'avais une véritable sensibilité pour ce secteur, aujourd'hui ma perception a évolué.
Comment as-tu géré cette période estivale à flux tendu ?
Depuis notre fermeture sur les champs-Elysées en début d'été, j'ai fait 70 jours et 70 nuits d'affilée à St-Tropez à un rythme incroyable et cela, malgré un contexte de crise mondiale, une absence d'américains et une baisse du dollar. En revanche, on a eu le beau temps avec nous. C'était magique car les clients étaient au rendez-vous. Cela nous a permis denous concentrer sur une clientèle différente et de travailler sur d'autres registres. J'aime bien cette idée. Tout s'est très bien passé, ce qui nous a donné la force de revenir à Paris sans s'arrêter. Nous avons signé le Théâtre du VIP Room, anciennement Scala, le 10 juillet. J'attendais vraiment la signature pour commencer à penser et concevoir le projet jusqu'au bout.
La Scala est un endroit qui fut mythique et qui parle aux trentenaires et plus. Pour ceux qui ont connu ce club, peux-tu décrire ce qui a changé ?
On repart sur autre chose. Symboliquement déjà, la Scala représente plein de choses pour moi puisqu'à 17 ans, mon premier club à Toulon s'appelait la Scala. En tant qu'enfant de famille et de culture italienne, de Toscane, il y avait une évidence : La Scala, qui signifie escalier en français, représentait un peu les premières marches de l'aventure. Je n'imaginais même pas qu'on puisse un jour récupérer cet établissement, parce qu'un théâtre en plein Paris, rue de Rivoli, avec une entrée rue Saint-honoré, trois étages et un tel volume, c'est hallucinant !
En plus, j'adore le contexte de sécurité, de confort qui règne aux alentours, le parking du Louvre juste en face et toutes les commodités que comporte le lieu. Je pense qu'une clientèle féminine peut venir le soir sans crainte d'être chahutée.
De plus, l'Hôtel Costes est juste à proximité...
En effet, l'Hôtel Costes mais aussi tous les grands palaces dont le Meurice. Il y a aussi Colette, le café Ruc, le Carrousel du Louvre, Le Louvre. Artistiquement, je n'aurais pas imaginé qu'on puise se retrouver dans une telle aventure.
L'ouverture du VIP Room Theatre n'est-elle pas un peu précipitée ?
Pour être clair, l'objectif c'était d'ouvrir. Ne pas rester trop longtemps inactif car nous avons des impératifs de succès, comme toujours. Pour obtenir cet endroit, mon frère et moi avons dû faire de gros efforts financiers donc nous ne pouvions pas rester fermés trop longtemps. La saison s'est terminée le 31 août à St-Tropez et il nous faut absolument enchaîner. Le 26 septembre était pour nous la date buttoir pour recommencer à travailler.
Suite de l'article Infosbar+interview audio (podcast) de Jean-Roch