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· Publié le 27 novembre 2008 à 19h01
A quoi sert l’hiver
si l’on n’y fait pas briller le soleil ?
Tous les ans, les Folles Nuits Berbères transportent le
Cabaret Sauvage ailleurs dans l’espace et le temps : est-ce une boîte de nuit
dans le Constantine de jadis, la place Jemâa el-Fna à Marrakech, un club des
Champs-Elysées, la folie nocturne d’un armateur de Hong-Kong qui aurait vu trop
de cabarets dans les films d’espionnage ?
En tout cas, c’est bien là, au bout du Parc de La
Villette, tout près du canal et en contrebas du boulevard Macdonald, sous la
toile et le bois blond du Cabaret Sauvage, avec la musique, les chansons, les
jongleries, les prodiges, la danse… Une troupe éclectique et complice que
Méziane Azaïche a rassemblée comme on rassemble une famille, avec les frères
éparpillés dans le monde entier, les cousins qui n’ont pas le même accent, les
amis aussi chers que des frères – ce sont des gens du cirque, de la musique, du
music-hall.
Du 4 au 27 décembre, ils se mélangent, conversent et
échangent autour de Malik Belili, chanteur et guitariste kabyle dont le groupe
accompagne tous les artistes et numéros des Folles Nuits Berbères. Musique de
la terre des Berbères, musique de ce carrefour de cultures qu’est l’Algérie
urbaine, musique des fièvres et des fêtes parisiennes... Avec lui, la chanteuse
Samira Brahmia, artiste typique des aller-retour de sa génération entre culture
occidentale et culture maghrébine. Et une acrobate brésilienne qui monte vers
le ciel du chapiteau, un jongleur au corps de lézard, des danseuses qui savent
autant l’Orient de toujours que l’Occident du XXIe siècle... Et puis des
cuisiniers pour que le soleil descende dans l’assiette des Folles Nuits Berbères.
www.cabaretsauvage.com