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· Publié le 24 février 2010 à 11h40
Paris ou la célèbre "ville lumière"... Mais qui dit lumière dit aussi néons, phares, lampions, guirlandes et autres sources lumineuses de la nuit. Et si elles s'éteignaient ? Paris serait-elle toujours aussi lumineuse ? Le débat fait actuellement rage entre les noctambules et les riverains. Une paix est-elle envisageable ?
Limitations des horaires d'ouverture des bars, loyers faramineux, loi anti-tabac, fermeture de lieux mythiques (La Loco devenue La Machine), entrées des clubs et consommations trop chères, absence de transports la nuit, et j'en passe... Sous cet œil là, notre soirée, on l'envisage plutôt assis sur notre canapé devant la télé et c'est finalement ce que nous faisons...
Les fêtards parisiens seraient-ils donc en voie de disparition ? Face à cette menace, le monde de la nuit dit stop et forge ses armes.
Un collectif d'acteurs de la musique et de la nuit à Paris a lancé le site Internet "Quand la nuit meurt en silence". Ils rappellent une équation fondamentale : "pas de culture sans musique, pas de musique sans lieux de diffusion, pas de lieux de diffusion sans vie nocturne". Et pour finir : "pas de vie nocturne sans tolérance". Vous pouvez consulter leurs revendications, étudier leurs argumentations et même signer leur pétition sur
www.quandlanuitmeurtensilence.comIl est vrai, la tolérance doit se faire dans les deux sens, s'amuser sans déranger d'un côté et respecter la vie nocturne de l'autre. Le débat s'annonce pour le moins compliqué...
Lancé par de jeunes noctambules, le site Internet "Paris nous appartient" prône une nuit festive, mixte mais aussi responsable. Bref, une alternative pour que tout le monde soit content et pour que la guerre entre fêtards et riverains cesse (ou du moins s'attise).
Pour cela, la joyeuse bande fait appel à vous, pour une méthode "do it yourself". Autrement dit, aidez-les à trouver des endroits où organiser des événements nocturnes à vocation festive et culturelle, ouverts à toutes/tous et sans déranger personne.
Paris nous appartient fait également 10 propositions pour réveiller Paris, en voici quelques unes :
1. Une nuit pour tous : la nuit n'appartient à personne, ou plutôt à tout le monde, il appartient à chacun d'y contribuer, qu'il s'agisse de structures culturelles, d'initiatives privées, de particuliers.
2. Une nuit accessible : les prix des entrées, des boissons, etc doivent permettre à chacun de participer... Pas d'aristocratie de la nuit !
3. Une nuit libre : chaque lieu, chaque structure a la liberté d'y participer dans la mesure de ses possibilités, sur une base qu'il choisit et qu'il intègre à son agenda.
4. Une nuit qui s'approprie l'espace public : une attention particulière est portée aux initiatives qui reconquièrent l'espace public dont sont trop souvent privés les citoyens de la nuit.
5. Une nuit variée : les visages de la nuit sont multiples. Au-delà de la fête, il est nécessaire de soutenir et faire cohabiter les clubs, bars, restaurants, galeries d'art, cinémas... Sont aussi bienvenues les initiatives destinées aux personnes qui travaillent la nuit.
Plus d'infos ici!
Seul arbitre entre les deux plaidants, le gouvernement cherche des solutions...
En attendant, les clubbers se tournent vers d'autres villes d'Europe beaucoup plus attractives et fêtardes comme Berlin ou Barcelone. Et la France perd une partie de ses touristes.
Triste tableau pour une ville telle que Paris, connue pour son agitation perpétuelle, ses lumières, ses rues grouillantes, ses nuits sans fins,...
Chers amis fêtards, le temps sera long et il faudra vous engager dans le combat ou attendre sagement que Paris revienne hanter vos nuits...