Toujours plus loin dans l'innovation... La RATP a annoncé prolonger les expérimentations autour des navettes autonomes entre Vincennes et Paris, sur un parcours de 500 mètres, dès le mois de septembre 2019. Une expérimentation qui avait débuté en novembre 2017, entre la station "Chateau de Vincennes" et l'entrée du Parc Floral. " À la sortie de l'été, nous reprendrons cette expérimentation, qui a rencontré un vrai succès, puis nous la prolongerons" annonce Mathieu Dunant, le directeur de l'innovation à la RATP. Et de continuer en expliquant que "50 000 personnes ont emprunté ces véhicules depuis leur inauguration".
Un parcours qui va ici relier la mairie de Vincennes à la Porte jaune, avant de s'étendre progressivement en direction de Vincennes, dans les bois. Au total, un trajet de 2,5 km est prévu, mais aucun calendrier n'a été précisé pour le moment et aucun aménagement n'a été prévu pour le prolongement. "Nous sommes dans une logique de progresser sur un usage technique. D'autre part, l'idée est d'être le moins contraignant possible" poursuit Mathieu Dunant. Mais il existe tout de même un objectif : intégrer ces navettes à la circulation. C'est pourquoi celles-ci vont emprunter les mêmes voies que les autres véhicules.
Des navettes autonomes que les usagers vont pouvoir utiliser gratuitement, expérimentations oblige, mais la RATP n'exclut pas le passage à une tarification spécifique dans le futur. Une tarification qui doit prendre en compte le succès ou non de cette nouvelle expérimentation.
A noter également que l'ADEME, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, a autorisé deux autres nouvelles expérimentations de véhicules autonomes en Ile-de-France, dans le cadre du consortium projet SAM "Sécurité et Acceptabilité de la conduite et de la Mobilité autonome", issu du programme national France Véhicules Autonomes. La première se situe en plein Paris, Rive gauche, intégrant la desserte du pôle hospitalier de la Pitié Salpêtrière, tandis que la seconde se situe à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, pour répondre "aux besoins de rabattement vers une gare d’un territoire péri-urbain".