L'Italie prête à accueillir les touristes étrangers sans quarantaine, malgré la Covid ? C'est en tout cas le souhait de l'exécutif italien pour relancer le tourisme dans le pays cet été, comme l'explique Luigi Di Maio, le ministre des Affaires étrangères, après un entretien avec le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza et rapporté par nos confrères du Monde : "L’objectif est d’autoriser à nouveau les visiteurs de pays étrangers qui ont atteint un haut niveau de vaccination, en relâchant certaines mesures dès la mi-mai".
Et de poursuivre : "Nous travaillons sur la façon de lever la "miniquarantaine" pour les personnes en provenance de pays européens, du Royaume-Uni et d’Israël, si elles ont un test négatif, une preuve de vaccination ou ont guéri du Covid-19 dans les six derniers mois". Et de préciser que les États-Unis pourraient également être concernés, travaillant sur des vols "exemptés de Covid-19". Une quarantaine qui pourrait être levée pour tous en juin prochain.
Celle-ci avait pourtant été mise en place il y a peu de temps... Et pour cause, le ministère italien de la Santé indiquait le 30 mars dernier qu'une quarantaine était mise en place pour tous les ressortissants européens voulant se rendre dans le pays. Une quarantaine de cinq jours, s'accompagnant d'un test PCR avant de se rendre sur le territoire, puis un second à la toute fin de la période d'isolement.
Une mesure qui était également déjà en vigueur pour les ressortissants des pays hors de l'Union européenne et qui s'appliquait "à tous ceux qui partent et arrivent", comme l'expliquait le ministère, Italiens compris. Et une situation qui n'est pas sans rappeler celle de juillet 2020, durant laquelle le gouvernement italien prenait la décision de fermer ses frontières aux ressortissants de 13 pays. Considérés comme "à risque" par les autorités sanitaires italiennes, les ressortissants avaient ainsi l'interdiction de séjourner en Italie.
Concernant la liste des pays qui étaient visés par cette interdiction, on comptait l'Arménie, le Bahreïn, le Bangladesh, la Bosnie-Herzégovine, le Chili, le Brésil, le Koweït, la Macédoine du Nord, la Moldavie, Oman, le Panama la République dominicaine et enfin le Pérou. Le ministre de la Santé, Roberto Speranza, précisait à ce moment-là dans un communiqué ses motivations : "nous ne pouvons pas dilapider les résultats des sacrifices que les Italiens ont consentis ces derniers mois".
Pourtant, mi-mai 2020, le pays votait une mesure autorisant, à partir du 3 juin, la réouverture de ses frontières aux touristes étrangers de l’Union européenne et de l’espace Schengen. A compter de cette date, les voyageurs étrangers, souhaitant se rendre en Italie, n'étaient donc plus soumis à une mise en quarantaine obligatoire.
Ces mesures, votées à l'issue d'un Conseil des ministres autour du Premier ministre Giuseppe Conte, s'appliquaient "dans le respect des liens dérivant de l'ordre juridique de l'Union européenne", précisait le communiqué du gouvernement italien.
De leur côté, les Italiens étaient de nouveau autorisés à circuler librement à l'intérieur de leur région depuis le 18 mai. Depuis le 3 juin, ils pouvaient eux aussi voyager librement dans tout le pays. Le mythique Colisée de Rome ainsi que les Musées du Vatican avaient rouvert au public le 2 juin. On rappelle que le secteur touristique représente environ 13% du PIB en Italie.