En pleine journée mondiale contre l'homophobie, et alors qu'il devrait dévoiler un rapport sur l'augmentation du nombre des victimes de crimes et de délits anti-LGBT ce lundi 18 mai à 12h, le ministère de l'Intérieur tire le signal d'alarme. En 2019, 1.870 infractions à caractère homophobe ou transphobe ont été recensées en France, soit 36% de plus qu’en 2018. Sur ces faits, 33% étaient des injures et outrages, tandis que les violences — physiques et sexuelles — concernent 28 % des plaintes. Les victimes sont majoritairement des hommes (75 %).
Le ministère note : les « grandes villes n’apparaissent pas comme des refuges, contrairement à ce qu’on pourrait penser, puisque 36 % des plaintes y sont enregistrées ». Par ailleurs, une trentaine de plaintes ont été déposées après des injures ou des menaces proférées sur Internet. Ces faits sont inquiétants, au point que le gouvernement vient de valider la loi AVIA, qui vient contraindre les plates-formes et moteurs de recherche à retirer sous vingt-quatre heures les contenus « manifestement » illicites, sous peine d’amendes.
Face à l'augmentation des violence pendant le confinement, Marlène Schiappa a "débloqué 300 000€ afin de financer 6 000 nuitées d’hôtel pendant le confinement, mises en œuvre dès lundi, et directement prises en charge par l’Etat pour permettre aux jeunes confrontés à de la violence homophobe d’être protégés" et rappelle également que l’Etat a financé à hauteur de 50 000€ une application créée par l’association Flag ! qui permet de signaler les violences LGBTphobes mais aussi les violences conjugales au sein des couples LGBT directement aux forces de l’ordre.