Fortement menacé par la crise économique, l'apprentissage est aidé par le gouvernement. Il faut dire que l'État mise sur les contrats d'apprentissage pour soutenir l'emploi, et 2019 était une année record avec 353.000 apprentis, soit 50.000 apprentis en plus qu'en 2018.
Sauf qu'entre temps, le Covid-19 est passé par là. Pour éviter un recul des contrats d'apprentissage dans le pays et une augmentation du chômage chez les jeunes.
Lors de son allocution du 14 juillet 2020, Emmanuel Macron, la création de "100.000 contrats civiques dans les 6 mois qui viennent". Cela vient compléter les mesures déjà annoncées par Muriel Pénicaud, l'ancienne ministre du Travail, le mois dernier. Pour rappel, le ministère du Travail avait présenté un "plan de relance de l'apprentissage" le jeudi 4 juin.
Pour les entreprises, une aide financière à l'embauche :
Point central du plan de soutien à l'apprentissage : l'aide financière à l’embauche d’apprentis. Versée sous forme de prime entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021 aux entreprises qui embauchent des alternants, cette aide sera de 5.000 euros pour l’embauche d’alternants de moins de 18 ans et de 8.000 euros pour les alternants majeurs. Les entreprises de moins de 250 employés y seront toutes éligibles, tandis que les grandes entreprises devront justifier d’un taux de 5 % d’alternants dans leurs effectifs d’ici 2021 pour profiter de cette aide.
Avec cette aide, « un alternant de 20 ans ou moins n’aura aucun coût pour l'entreprise. Entre 21 et 25 ans, le coût sera de 175 euros par mois, ce qui reste raisonnable. »
Lundi 15 mars 2021, à l'issue de sa rencontre avec les partenaires sociaux, Jean Castex a annoncé une prolongation de ces aides : l'aide à l'embauche pour les contrats en alternance (apprentissage et contrats pros) est étendue jusqu'à la fin de l'année 2021. L'Etat dit avoir reçu plus de 350 000 demandes à ce jour.
En revanche, le gouvernement met fin à la prime à l'embauche pour les jeunes de moins de 26 ans, pour des contrats de plus de trois mois. Peu à peu, l'Etat tente de mettre fin au "quoi qu'il en coûte". Il ne donne donc pas suite à cette aide qui a été demandée 348 000 fois. Ces primes (jusqu'à 4 000 euros par an) prennent fin au 30 avril pour les salaires inférieurs à 1,6 fois le Smic.
Pour les apprentis, un délai pour trouver une entreprise, une formation sur Parcoursup et une aide à l'achat d'un ordinateur :
Le Ministère s'y engage, tout jeune qui fera la demande d'un CAP ou d'une licence professionnelle sur Parcoursup recevra au moins une réponse positive. Pour cela, une "mobilisation territoriale" sera faite, et tous les acteurs locaux (régions, départements, Pôle emploi, etc.) seront mobilisés pour vérifier que ce soit bien le cas.
De plus, alors qu’un étudiant a 3 mois pour trouver un patron après le début de la formation, cette année, les jeunes auront 6 mois pour trouver un patron et signer leur contrat d’apprentissage. Pendant cette période, ils peuvent suivre les cours en CFA.
Et, grande nouvelle, le gouvernement va aider les jeunes à obtenir des ordinateurs pour poursuivre la formation à distance. Car pendant le confinement, « neuf apprentis sur dix ont pu continuer leur formation à distance », relève le ministère du Travail. Aussi, l'achat d'un ordinateur portable ou d'une tablette sera compatible à l'aide au premier équipement professionnel à hauteur de 500 euros.
En 2020, l'État prévoyait l'ouverture de nombreux nouveaux centres de formations d'apprentis, dont certains étaient même créés par les entreprises elles-mêmes.
Ce plan de relance massif devrait dépasser le milliard d’euros, selon l’entourage de l'ancienne ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Par ailleurs, un plan de relance de la formation professionnelle devrait être présenté le même moment que le plan de relance économique.