Où en sommes-nous face à l'épidémie de Coronavirus en France ? À ce jour, le pays est encore coupé en deux avec les départements situés en zone verte et ceux en zone orange, comme Paris et les autres départements de l’Île-de-France. Conséquences ? Les avantages ne sont pas les mêmes pour tous, notamment en ce qui concerne la réouverture des restaurants, cafés et bars, rouverts intégralement en zone verte (mais avec des mesures sanitaires très strictes) et uniquement en terrasse, en zone orange.
Hier, la maire de Paris a d’ailleurs demandé à ce que la capitale "passe au vert", en cas de bons indicateurs. "Il faut un peu plus de pragmatisme: s'il y a des raisons de retour de l'épidémie, évidemment qu'il ne faut pas aller plus loin, mais si les indicateurs relatifs à l'évolution de l'épidémie sont au vert, il faut qu'on passe au vert", a ainsi demandé Anne Hidalgo.
Alors, où en est l’épidémie de Covid-19 dans le pays ? Interrogé à ce sujet le 5 juin sur France Inter, le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, estime qu’elle est aujourd’hui « contrôlée ».
« Le virus continue à circuler, en particulier dans certaines régions (…) mais il circule à une petite vitesse. Là où on avait à peu près plusieurs dizaines de milliers de cas, autour de 80 000 nouveaux cas par jour début mars avant le confinement, on estime qu’on est maintenant autour de 1 000 cas à peu près » a confié le président du Conseil Scientifique.
Jeudi 4 juin, le Conseil Scientifique a transmis au gouvernement son 7e avis concernant la gestion de la crise sanitaire, avec 4 scénarios à envisager et les actions à mettre en place rapidement en cas de 2e vague de SARS-COV-2.
Dans les colonnes du Parisien cette fois-ci, le professeur Delfraissy explique que « quoi qu’il arrive, on ne pourra pas refaire un confinement généralisé en France ». « La première fois, il était indispensable, on n’avait pas le choix, mais le prix à payer est trop lourd », a-t-il confié. « La population ne l’accepterait sûrement pas, les conséquences économiques seraient majeures et, même d’un point de vue sanitaire, cela n’est pas souhaitable », a-t-il rajouté.