Le Portugal abat ses cartes dans la course au tourisme pour l'été 2020. Son bilan sanitaire est l'un des meilleurs d'Europe, avec 31.000 malades et 1447 morts du Covid-19 au 3 juin contre plus de 27.000 morts pour son voisin espagnol. Il faut dire que le pays a rapidement réagi à la crise du Coronavirus en fermant ses frontières très tôt et en demandant à ses habitants de se confiner pendant une longue période.
Mais l'économie en pâtit avec une baisse du PIB de 2,4% prévue (en glissement annuel). Pour la Confédération du tourisme portugais (CTP), la reprise du tourisme est un "impératif national". A titre d'information, le tourisme représente près de 8,5% du PIB du Portugal, avec 27 millions de touristes et 18,5 milliards d'euros en 2019. Pour la CTP, le tourisme doit reprendre rapidement pour permettre d'endiguer la crise économique générée par le Coronavirus. Pour y arriver, un plan de 99 propositions à été présenté, et le gouvernement a déjà mis en place des mesures très fortes.
Son label "Clean & Safe" doit permettre de garantir des précautions d'hygiène prises par les établissements labellisés. Plus de 4000 établissements auraient déjà demandé leur label, afin de lancer leur saison estivale. Sur les plages, qui rouvrent officiellement ce samedi 6 juin, il faut désormais respecter une distance de 3 mètres entre chaque famille ou groupe, et une jauge de fréquentation sera à respecter. A l'entrée de chaque plage, un feu tricolore dévoilera s'il reste de la place ou non. Pour éviter de se déplacer pour rien, cette donnée sera visible depuis une application.
Les restaurants et cafés de 200m2 peuvent ouvrir à 50% de leur capacité d’accueil, avec une limite d'ouverture à 23h. Quant aux musées, monuments, galeries d’art, ils sont aussi ouverts avec une capacité maximale de 5 personnes/100m2, afin de limiter les contacts.
Interrogé par Le Figaro, Jean-Pierre Pinheiro, directeur de l'office du tourisme du Portugal, avait confirmé que le pays se tenait prêt à accueillir les touristes. Il raconte : "Les aéroports ne sont pas fermés pour les vols arrivant de l'UE, notamment de la France, mais ils sont restreints aux conditions imposées par les autorités françaises."
Malgré cela, pour Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, les séjours à l'étranger seraient à éviter et il serait recommandé de rester en France cet été, afin, aussi, de sauver notre économie.