Les discothèques sont les grandes délaissées du plan de déconfinement du gouvernement. Alors que la majeure partie des lieux clos ont pu rouvrir : cinéma, casinos et salles de jeux, stades (dans la limite de 5000 spectateurs), le Conseil d'Etat vient d'estimer ce lundi 13 juillet que la fermeture des discothèques n'est pas "disproportionnée". Les boites de nuit resteront fermées jusqu'en septembre.
Pour le Conseil d'Etat, la décision du gouvernement est compréhensible "eu égard au caractère clos des établissements en cause, à la nature d'activité physique de la danse ainsi qu'à la difficulté de garantir le port du masque ou le respect des règles de distanciation sociale dans un contexte festif".
Une décision gouvernementale qui passe très mal auprès des patrons de boites de nuit. "Le gouvernement signe l'arrêt de mort des discothèques" estimait l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), qui représente les 1 500 discothèques en France. Pour l'avocat Henri de Beauregard, qui représente le Syndicat national des discothèques et lieux de loisir, interviewé par FranceInfo : "A l'heure ou l'on rouvre les stades, les salles d'entraînement aux sports de combat... Cette décision témoigne aussi d'une forme de défiance à l'endroit des discothèques".
Ce dimanche, 200 gérants des discothèques étaient venus manifesté devant le ministère de la Santé à paris. Ils considèrent que la moitié des 800 discothèques de France pourraient fermer suite à la crise. Une tribune a d'ailleurs été publiée afin de demander la réouverture de ces clubs et autres lieux festifs au plus vite.