Airbnb a un nouveau combat à mener. Alors que la plateforme de location entre particuliers essuyait déjà de nombreuses batailles juridiques pour légitimer sa solution à l'échelle locale, notamment à Paris, Airbnb doit maintenant faire face aux mêmes difficultés que les autres acteurs du tourisme en France suite à l'épidémie de coronavirus. Et si l'entreprise californienne a d'ores et déjà licencié un quart de ses employés début mai, elle tente aujourd'hui de se positionner sur le tourisme local saisonnier, pendant l'été 2020.
Aussi, comme l'indique le baromètre Foxintelligence réalisé pour BFM Business et LSA, "Airbnb est toujours à 26% en dessous de son rythme normal au premier semestre 2020 par rapport à début 2019" souligne Emmanuel Marill, directeur général d'Airbnb France et Belgique. À Paris, les procès opposant la mairie au loueur américain n'ont pas été en sa faveur, puisque l'entreprise a été condamnée à une amende de 12,5 millions d'euros après avoir mis en ligne un millier de logements non enregistrés.
Sauf que parmi ces mauvaises nouvelles, il reste quand même quelques notes positives : entre l'été 2020 et celui de l'année dernière, le nombre de communes ayant eu au moins une réservation a augmenté de 17%. Aussi, Airbnb peut compter sur les Français pour soutenir son activité au cœur de l'Hexagone. Comme l'affirme le dirigeant à Ouest France, "80 ou 90% des réservations en France seront effectuées par des Français cet été", alors qu'à l'accoutumée, "il y a 40% de réservations par des clients internationaux".
Par ailleurs, ce sont également les règles sanitaires qui vont être modifiées profondément pour la période estivale. L'entreprise californienne indique qu'elle ne vérifiera pas la propreté des locations, mais que ce sera désormais aux clients de "noter la propreté du logement". Une mesure qui, selon Airbnb, permet "une vérification en permanence des propos de l'hébergeur".