Le chômage partiel, pour combien de temps encore ? Deux jours après le début de la phase 3 du déconfinement, le président de la République reçoit les partenaires sociaux à l'Élysée ce mercredi 24 juin, afin d'évoquer les premiers arbitrages à propos du nouveau dispositif de chômage partiel de longue durée.
En pleine crise économique due à l'épidémie de coronavirus, il s'agit de prolonger la concertation pour "sauver l'emploi", lancée au début du mois de juin. L'objectif est bien entendu, comme l'a précisé le chef de l'Etat lors de sa dernière allocution, de préserver les emplois "quoi qu'il en coûte". En ce sens, Emmanuel Macron devrait préciser les solutions du gouvernement à propos du chômage partiel, de l'emploi chez les jeunes, du travail détaché, de la formation professionnelle ou encore de l'assurance-chômage.
Dans le but d'éviter les licenciements massifs, principalement dans les entreprises qui sont "confrontées à une réduction d'activité durable" comme dans l'aéronautique ou l'automobile, l'exécutif souhaiterait réduire le temps de travail jusqu'à 40% pendant une période de 18 mois à deux ans d'après des sources syndicales contactées par l'AFP. Une perte qui serait compensée et par l'Etat, et par l'Unédic, l'organisme qui gère l'assurance chômage en France, afin que le salarié touche environ 90% de son salaire net.
Et la seule condition exigée par le gouvernement pour mettre en place cette mesure est que le nouveau dispositif exceptionnel fasse l'objet d'un accord collectif majoritaire, qui comprendrait des engagements sur l'emploi en contrepartie. Un dispositif plus adapté que le chômage partiel "traditionnel", qui prouve son utilité face aux difficultés sur le court terme mais pas forcément sur le temps long. Le taux de chômage devrait être supérieur à 10% selon les prévisions du gouvernement.