Chômage partiel : aucun changement au 1er juillet pour les entreprises et les salariés

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 15 juin 2020 à 11h34
Afin de clarifier la situation, le ministère du Travail a affirmé, le 15 juin, qu’il n’y aura pas de baisse de l'indemnisation du chômage partiel pour les salariés ni de diminution de sa prise en charge pour les entreprises au 1er juillet 2020.

Aucun changement concernant l’indemnisation et la prise en charge du chômage partiel pour les entreprises et les salariés au 1er juillet 2020. C’est ce qu’a annoncé le ministère du Travail à la presse le 15 juin. Une déclaration nécessaire pour clarifier la situation. "L'information selon laquelle l'indemnisation des salariés en activité partielle passerait à 60% du brut (contre 70% aujourd'hui, NDLR) au 1er juillet est inexacte. Il n'y aura aucun changement d'indemnisation pour les salariés en activité partielle au 1er juillet", a ainsi confirmé le ministère du Travail dans un message à la presse. "Pas de changement non plus pour les entreprises au 1er juillet", a fait savoir l'entourage de la ministre Muriel Pénicaud.

Pas de changement donc pour le salarié qui continuera de toucher, pendant l’activité partielle, 70% de sa rémunération brute (environ 84% du salaire net) et au minimum le SMIC net. De son côté, l'État prendra encore en charge 85% du coût du chômage partiel (contre 100% auparavant) ; les entreprises devront donc continuer à assumer 15% du coût.

On rappelle que, depuis le 1er juin, le chômage partiel est passé de 100% à 85% pris en charge par l'État, mais toujours dans la limite de 4,5 SMIC. Concrètement, les entreprises doivent donc assumer elles-mêmes 15% de l'indemnisation de leurs salariés.

Une mesure qui "permet d’encourager la reprise d’activité dans les secteurs qui ne subissent plus de contraintes à la reprise, tout en préservant les secteurs qui demeurent fermés ou très impactés par les mesures sanitaires, et en garantissant le même niveau d’indemnisation pour salariés", selon le ministère.

Comme les membres du gouvernement aiment à le rappeler, le dispositif français est "le plus généreux d'Europe". Et c'est justement ce qui semblait titiller l'exécutif : après avoir étendu les mesures pour sauver l'emploi, la ministre du Travail Muriel Pénicaud considérait "qu'aujourd'hui, les conditions de reprise sont là", ce qui impliquait qu'il n'y aurait "pas tellement de raison que ce soit l'Etat qui continue à payer l'intégralité des salaires de 12 millions de salariés en France"

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