C'est un principe bien connu des économistes : la confiance est au cœur de la santé économique d'un pays. Interrogé sur la question du calendrier de la suppression de la taxe d'habitation, le premier Ministre a répondu : "A ce jour, on va continuer sur le même rythme, donc la suppression de la taxe d'habitation suivant le calendrier que vous avez indiqué sera maintenu" en insistant sur la confiance : "l'objectif, c'est d'arriver à favoriser la reprise de la croissance économique et tous les leviers, y compris la confiance."
Pour rappel, la taxe d'habitation a été supprimée pour 80% de la population, après avoir été allégée de 30 % en 2018, puis de 65 % en 2019, Les 20% des ménages les plus riches vont voir leur taxe d'habitation allégée de 30 % en 2021, puis de 65 % en 2022, avant une suppression en 2023. Si le calendrier est confirmé "à ce jour", reste que le Premier ministre ne ferme aucune porte en laissant échapper : "nous nous adapterons à l'évolution de la conjoncture".
Dans la même interview, le Premier ministre est revenu sur la politique de dépense publique : pour lui, "toute politique d'austérité budgétaire aggraverait incontestablement la crise et appellerait encore d'avantage le recours à l'arme fiscale", laissant entendre une future gestion keynésienne de la crise. Il précise les grandes lignes de la politique économique de son gouvernement. "Nous ne pensons pas que le recours à l'arme fiscale soit un bon outil pour gérer la crise, qu'augmenter les impôts soit une bonne formule", indique Jean Castex, avant de souligner que le remboursement de la dette se gérera par l'Europe, d'une part, et par la croissance et que, "l'investissement d'aujourd'hui, c'est la croissance de demain".