Il y a un an, Accor empochait un joli bénéfice de 141 millions d'euros à cette période. En 2020, le sixième groupe hôtelier du monde souffre : le géant français enregistre une perte nette de 1,5 milliard d'euros. Le groupe Accor a dû fermer une grande partie de ses hôtels partout dans le monde, et ce pendant plusieurs mois, à cause de la pandémie.
Accor entame une restructuration de ses services et une évolution interne. La groupe a décidé de réduire ses coûts récurrents de 200 millions d'euros d'ici 2022. Pour se faire, un millier d'emplois vont être supprimés, sur un total de 18 000. Jean-Jacques Morin, directeur adjoint général, a expliqué que ce plan d'économies toucherait l'ensemble du groupe.
Jean-Jacques Morin a assuré qu'aussi difficile que soit cette période, le groupe Accor aiderait les mille personnes licenciées à se repositionner, évoquant notamment la mise en place de formations. Ces suppressions d'emplois vont « toucher l'ensemble des entités du groupe », qui compte des enseignes comme Ibis, Sofitel, Novotel, Mercure ou Pullman, a indiqué le directeur adjoint, sans préciser les pays concernés par ce licenciement massif.
Malgré ces pertes d'argent, Sébastien Bazin, PDG du groupe, ne craint pas pour la survie d'Accor. Interrogé par Les Echos, il explique que, si le chiffre d'affaires a reculé de 49 % (à base comparable),« il y a de bonnes nouvelles : nous avons consommé moins de cash que prévu au début de la crise, nous avons continué à ouvrir des hôtels et nos 4 milliards de liquidités ont été préservées. Le groupe est solide, il le démontre et a bien résisté. »