Air France bat de l'aile, définitivement. Alors que la compagnie aérienne, filiale du groupe Air France-KLM, connaît sa plus forte décroissance depuis la Deuxième Guerre mondiale, ses prévisions économiques sont toujours autant dans le rouge. La faute au coronavirus, qui a frappé la moitié de l'humanité et paralysé le trafic aérien mondial pendant de longs mois.
Aussi, après avoir essuyé une perte de 1,6 milliard d'euros au premier trimestre 2020, le site La Tribune dévoile que la perte d'exploitation pour le second semestre de la même année s'élève à 1,3 milliard d'euros. C'est en se procurant cette prévision de perte d'exploitation, communiquée fin juillet en interne, que le média d'informations économiques a pu révéler l'importance du gouffre qui s'annonce dans la maison AF.
Par ailleurs, la direction du groupe espère bien remonter la pente avec son plan de restructuration, annoncé il y a quelques semaines en même temps que le plan de soutien à l'aéronautique. Ce dernier prévoir d'atteindre une marge positive de 3% en 2022 et 7% en 2023 justifie La Tribune. Forcément, l'ampleur de cette perte s'explique largement par la gravité de la crise sanitaire, et de ses répercussions sur le monde économique, en particulier des transports.
Pour l'heure, c'est aussi le flou qui entoure le tourisme d'affaires qui ralentit l'activité de la compagnie à l'échelle mondiale. Depuis l'annonce du plan de restructuration, Air France-KLM a d'ores et déjà annoncé la suppression d'environ 7500 postes d'ici fin 2022, ainsi que l'arrêt de la filiale régionale Hop!, dont le siège situé à Morlaix devrait fermer ses portes. La compagnie n'a pas encore communiqué à ce sujet pour confirmer les informations.