Le constat est là : les relations diplomatiques avec la Chine s’étaient quelque peu refroidies avec la fermeture des frontières. Pour rappel, la France refusait d’ouvrir ses frontières aux ressortissants chinois si les Français ne pouvaient pas eux aussi se rendre en Chine, une pression qui avait permis d’obtenir gain de cause, avant une nouvelle pression. Si les ressortissants peuvent voyager librement, c’est une guerre sur le partage de l’espace aérien qui s’est engagée. Dans cette guerre, la France réclamait 3 liaisons Paris-Shanghai pour Air France, la Chine ayant 3 compagnies aériennes faisant la liaison chaque semaine : Air China (depuis Pékin), China Eastern Airlines (depuis Shanghai) et China Southern Airlines (depuis Guangzhou) vers l’aéroport de Paris-CDG.
Ce lundi, le ton était monté d’un cran, car la France avait supprimé 2 liaisons chinoises, afin de faire respecter l’équité. L’Ambassadeur de Chine en France avait alors dénoncé une « décision unilatérale », expliquant que « Bien que la question des vols ne concerne qu’un secteur déterminé, elle pourrait nuire à l’atmosphère amicale entre les deux pays si elle n’est pas résolue adéquatement. C’est ce que nous ne voulons pas voir. ».
Ce mercredi, Wang Yi, conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères de la Chine, a rencontré Emmanuel Bonne, conseiller diplomatique du président français, le temps d’un dialogue stratégique Chine-France. Et, selon l’Ambassade de Chine en France, « au cours du dialogue, la Chine et la France sont parvenues à un accord sur la reprise des vols réguliers entre la Chine et la France dès que possible. » Et Air France aura son 2e vol vers Shanghai.