La décision ne risque pas d'améliorer l'entente Paris-Pékin. Alors que la France avait tapé du poing pour demander l'ouverture bilatérale des frontières au 1er juillet, elle se bat maintenant pour le partage équitable des vols commerciaux. Alors que les liaisons monde-Pékin sont interdites par le gouvernement, qui oblige les vols internationaux à faire une "escale sanitaire" en province, les vols vers la Chine passent par Shanghai, la deuxième ville de Chine.
Mais les compagnies aériennes des deux pays ont eu le droit d'effectuer une liaison hebdomadaire entre la France et la Chine... et avec 3 compagnies chinoises (Air China, China Eastern, China Southern) et 1 compagnie française, Air France, l'accord semble désavantageux pour le Quai d'Orsay.
Paris a ainsi demandé à Pékin l'autorisation de procéder à trois liaisons Air France par semaine, requête acceptée par la Chine, qui finalisait les formalités "au niveau du gouvernement central chinois" selon son ambassade en France. Mais cette lenteur aurait conduit la France à bloquer l'accès à ses aéroports le temps d'obtenir la réciprocité.
Pour l'Ambassade de Chine en France, via un communiqué à lire en ligne, cette décision est incompréhensible, surtout que "La compagnie aérienne chinoise partenaire d’Air France a même cédé une de ses lignes desservant Shanghai au profit de cette dernière, et en plus, proposé de partager ses services au sol avec Air France pour qu’un vol d’Air France puisse atterrir dans une autre ville chinoise que Shanghai. "
Dans ce communiqué au ton particulier, on peut lire : "Bien que la question des vols ne concerne qu’un secteur déterminé, elle pourrait nuire à l’atmosphère amicale entre les deux pays si elle n’est pas résolue adéquatement. C’est ce que nous ne voulons pas voir. ". Elle en appelle "la partie française [à] revenir sur la voie du dialogue pour travailler de concert avec la partie chinoise".
Affaire à suivre.