Être masqué ou ne pas être masqué ? Telle est la question qui se pose en France. Parfois, la réponse vient d'elle même : de plus en plus de villes françaises imposent le port du masque dans les lieux les plus fréquentés. Cependant le gouvernement n'aurait pas l'intention d'imposer le masque obligatoire à échelle nationale : la décision est prise localement par les préfets.
Invité au 20h de France 2 ce mercredi 12 août 2020, le ministre de la santé Olivier Véran a par ailleurs indiqué qu'il n'y avait «pas forcément besoin d'obligation pour qu'on puisse se protéger». Mais lorsque le port du masque n'est pas imposé, comment pouvons-nous identifier les contextes dans lesquels il nous est recommandé de le porter afin de limiter les risques d'être contaminé par le coronavirus ?
Pour cela, le ministre a évoqué un moyen mnémotechnique : la règle ABCD. Chaque lettre correspond alors à une situation dans laquelle il faudrait porter le masque :
A pour À risques : si vous faites partie des personnes jugées plus vulnérables face à la covid 19 et donc susceptibles de développer une forme grave de la maladie.
B pour Bondé : dans les lieux où il y a beaucoup de monde
C pour Clos : dans les lieux fermés
D pour Distance : dans le cas où la distanciation sociale ne peut être respectée.
Pour rappel, voici la liste des profils les plus vulnérables face au coronavirus :
- âgées de 65 ans et plus ;
- ayant des antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD d'accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
- ayant un diabète non équilibré ou présentant des complications ;
- présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d'une infection virale : (broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d'apnées du sommeil, mucoviscidose notamment) ;
- présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ;
- atteintes de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
- présentant une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kgm2) ;
- atteintes d'une immunodépression congénitale ou acquise :
- médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ; infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;
- consécutive à une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;
- liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;
- atteintes de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins ;
- présentant un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie ;
- étant au troisième trimestre de la grossesse.