Alors que certains pays européens imposent des quatorzaines obligatoires, d’autres ont carrément décidé de fermer leurs frontières aux étrangers, quelle que soit leur provenance. C’est notamment le cas de la Hongrie qui a mis en place cette mesure depuis le 1er septembre dernier, en raison de la pandémie Covid-19.
Alors, le 2 septembre 2020, les États membres de l'Union européenne se sont mis d’accord sur la nécessité de coordonner les restrictions de circulation dans l’UE. Après de longues discussions, les pays de l'Union européenne ont finalement trouvé un accord sur la coordination de ces meures. Les ministres des affaires étrangères ont ainsi adopté des critères communs de décision pour les restrictions de voyage.
C’est ce qu’a indiqué Clément Beaune, Secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, dans un tweet publié le 13 octobre :
Alors, sur quels critères se sont-ils mis d’accord ? Le fameux texte, adopté par l’Union européenne, prévoit que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) publie chaque semaine une carte de la situation sanitaire pour l'ensemble des pays de l’UE au niveau régional. Pour ce faire, un code couleur commun a été imaginé selon le niveau de risque des différentes zones : vert, orange, rouge. La couleur grise est réservée aux zones dans lesquelles il n'existe pas de données suffisantes.
Ce code couleur permettra ainsi de déterminer les restrictions de voyage pour chaque pays. Les voyageurs venant d'une zone orange, rouge ou grise pourront par exemple se voir imposer à leur arrivée une mise en quarantaine ou un test de dépistage. En revanche, pour les voyageurs en provenance d’une zone verte, aucune restriction ne leur sera imposée.
Toutefois, le texte prévoit que les voyageurs exerçant un certain nombre de fonctions jugées essentielles seront exemptés d’une éventuelle mise en quarantaine.
Enfin, l’accord conclu par les pays membres de l’UE prévoit également la mise en place d'un formulaire européen unique à remplir par les voyageurs.
On rappelle que les discussions n'ont pas été simples. « Il s’agit d’avoir les mêmes critères pour définir les zones, puis d’avoir les mêmes définitions de zones pour tous les Européens : si une région ou un pays est en rouge, il le sera pour toute l’Europe » avait expliqué à l'AFP le commissaire à la Justice Didier Reynders. « On se rend compte que la situation devient trop chaotique et la cerise sur le gâteau a été la décision hongroise de fermer les frontières » avait-il poursuivi.
Les multiples situations épidémiologiques des pays membres de l’Union européenne (allant de 2 à 176 cas pour 100 000 habitants) compliquaient aussi ces discussions. Même chose pour le nombre de tests effectués dans chaque pays et qui varie de 173 à 6 000 pour 100 000 habitants par semaine.