Congé paternité : le rapport Cyrulnik préconise un allongement à 9 semaines

Par · Publié le 9 septembre 2020 à 11h52
Une commission d'experts présidée par le pédopsychiatre Boris Cyrulnik a remis mardi 8 septembre 2020 au gouvernement une série de propositions sur les "1000 premiers jours de l'enfant". Parmi ces mesures, on retrouve l'allongement du congé paternité de 11 jours à 9 semaines, ou encore un meilleur accompagnement des familles.

Le rapport Cyrulnik a tout pour relancer le débat autour du congé paternité en France. Ce mardi 8 septembre 2020, la commission d'experts présidée par le pédopsychiatre Boris Cyrulnik a rendu le rapport éponyme concernant les "1000 premiers jours de l'enfant".

Et le constat que l'on retrouve comme fil rouge tout au long du travail est sans appel : l'aide aux parents pour les jeunes enfants se doit d'être une "priorité de l'action publique". D'ailleurs, en ce sens, l'une des propositions phares du rapport préconise un allongement du congé paternité à 9 semaines. Aujourd'hui, à la naissance d'un enfant, les papas français disposent d'un maximum de 11 jours pour s'occuper de leurs nouveaux-nés. Pis ; la durée obligatoire d'un congé de naissance à la charge de l'employeur est de seulement trois petits jours. 

D'ailleurs, c'est précisément pour remettre en cause ces durées limitées que le gouvernement s'apprête à étudier attentivement le rapport Cyrulnik. Le secrétaire d'Etat chargé de l'enfance et des familles, Adrien Taquet, a également souligné à l'AFP que l'étude de ce rapport aboutirait sur "des annonces d'ici la fin du mois".

Déjà au mois de juillet, ce dernier se disait non seulement favorable à un allongement du congé paternité, mais surtout disposé à le rendre "obligatoire", afin de créer une véritable dynamique de changement des mœurs. Même discours du côté de la ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno

Concrètement, le rapport s'attarde dans le même temps à l'indemnisation du congé parental, qui reste la clef de voute du dispositif selon eux. Comme solution, les experts estiment qu'il faut porter cette indemnisation à 75% du revenu, et non pas à seulement quelques centaines d'euros (environ 400€) par mois. Les propositions validées par l'exécutif devraient s'inscrire dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale, dont le vote est prévu à partir de 2021. 

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